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Abbaye de Chaalis - le 30/05/2015 • 21:25 par EFo

UNE VISITE À L'ABBAYE ROYALE DE CHAALIS

 

Avec le retour des beaux jours, rien de mieux qu’une petite escapade à l’Abbaye royale de Chaalis (réservée cependant plutôt aux personnes disposant d’une voiture), halte romantique fréquentée notamment par Gérard de Nerval au XIXe siècle.

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Située dans l’Oise, à 40 km au nord de Paris, près du village de Fontaine-Chaalis, en pleine forêt d’Ermenonville et face à la Mer de Sable (et de son parc d’attraction parfois bruyant si les vents sont mal orientés…) le parc abrite les ruines de l’abbaye cistercienne fondée en 1137, la charmante chapelle de Sainte-Marie, miraculeusement conservée (restaurée au XIXe et tout récemment), avec les fresques de Primatice (artiste italien sollicité par François Ier) et le tombeau de Nélie Jacquemart-André.

Nelie_Jacquemart-André_Autoportrait.jpgTombeau.jpg
 

Dans le beau bâtiment conventuel construit au XVIIIe siècle par Jean Aubert, se trouve justement les collections de mobilier et d’œuvres d’art possédées par la veuve du banquier mécène et amateur d’art, Edouard André (un des donateurs lors de la création de l’UCJG, rue de Trévise), collections que l’on trouve également dans l’hôtel particulier qu’il possédait boulevard Haussmann.

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Acheté en 1902, Nélie Jacquemart-André, elle-même artiste peintre et grande voyageuse, le remeuble en effet et le décore avec des boiseries, tapisseries et sculptures, elle installe également là le téléphone et le chauffage central !  On voit encore aujourd’hui avec émotion, dans l’état où ils se trouvaient au début du XXe, le rez-de-chaussée, la salle à manger, la bibliothèque et l’étonnant salon oriental. Elle avait fait réaménager les cellules des moines à l'étage en chambres d'amis avec du mobilier des XVIIIe et XIXe siècles, mais aussi avec de nombreuses  salles de bain ! On trouve de nombreuses peintures dans la grande galerie du premier étage (Giotto, Boucher, Largillière, Van Loo…). Après son décès, le 14 mai 1912 à Paris, l’ensemble est alors légué, en tant que Fondation Jacquemart-André, à l’Institut de France qu’il continue à gérer.    

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Le mois de juin est aussi une bonne occasion d’arpenter le parc, avec ses parterres et ses grands arbres, la « cabane » de Jean-Jacques Rousseau non loin, et surtout sa paisible roseraie (avec son mur d’enceinte du XVIe siècle), à l’occasion des Journées de la Rose, le week-end du 12 au 14 juin.

Roseraie_1.jpgRoseraie_2.jpg

A ne pas manquer donc !

Abbaye de Chaalis - 60300 Fontaine-Chaalis  - (http://www.chaalis.fr/fr)
Ouvert tous les jours : parc de 10h à 18h (avec cafétéria), château-musée de 11 h à 18 h. 
 

Emmanuel FOUQUET


Lumière - le 29/05/2015 • 12:05 par HTa

LUMIÈRE !
LE CINÉMA INVENTÉ

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A l’occasion du 120e anniversaire de la naissance du cinématographe, plusieurs expositions à Paris retracent actuellement ses débuts.
D’une part celle du Grand Palais consacrée aux frères Lumière et intitulée « LUMIÈRE ! Le Cinéma Inventé », d’autre part celle du « 104 », ancien bâtiment des Pompes Funèbres de la Ville de Paris, aujourd’hui rénové et reconverti en une sorte de centre culturel multi-fonctions, organisée par le Société de production Gaumont (voir ci-après).

La très belle exposition du Grand Palais retrace les débuts du cinéma et l’histoire de la famille Lumière (père et fils).
La photo existait déjà depuis le début du XIXe siècle, mais les frères Lumière réussirent à fabriquer un appareil combinant à la fois le tournage, le tirage et la projection de films, permettant ainsi de passer d’une image fixe à une image animée.

Même si les frères Lumière restent avant tout les précurseurs du cinéma moderne, ils étaient également des industriels et dans leur usine de Lyon ils fabriquaient des caméras, des appareils photo, des pellicules et, tout comme la société Kodak, ils se sont tournés ensuite vers la radiographie médicale.

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"Au bord de l'eau "autochrome © Institut Lumière

Louis et Auguste Lumière mirent au point les premières photographies couleur sur plaque de verre appelées « autochrome », les premières photos en 3D et un Photorama (procédé de photographie panoramique à 360°, dans une rotonde), inspiré des Panoramas qui existaient à l’entrée du passage, désormais appelé passage des Panoramas, face au musée Grévin.

La première projection publique des films des frères Lumière eut lieu à Paris, le 28 décembre 1895, dans le Salon Indien du Grand Café, à côté de l’Opéra, (actuel Hôtel Scribe). Ce salon a été reconstitué pour cette exposition et on peut y assister à une projection des dix films, en version restaurée, présentés lors de la première séance.

Les visiteurs seront également séduits par les superbes caméras en bois, les lanternes magiques en état de fonctionnement exposées ici ainsi que par la multitude de films classés thématiquement (actualités, événements sportifs, comédies…) projetés en continu.

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Sortie des usines Lumière © Institut Lumière                                   Reconstitution du salon indien du Grand Café

Les documents et le matériel exposés proviennent de l’Institut Lumière à Lyon.

Les deux expositions, celle du Grand Palais et celle du « 104 », rendent hommage aux pionniers du cinéma moderne : Auguste et Louis Lumière, Charles Pathé et Léon Gaumont (producteurs et distributeurs de films) et Georges Méliès (réalisateur et distributeur) et se complètent.

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Grand Palais (Salon d’Honneur)
Jusqu’au 14 juin 2015

Dimanche, Lundi : 10h-20h
Fermé le mardi
Mercredi, Jeudi, Vendredi, Samedi :10h-22h

 

Hélène TANNENBAUM


120 ans au 104 - le 23/05/2015 • 10:55 par CRo

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GAUMONT 120 ANS DE CINÉMA

La brochure de présentation introduit ainsi cette belle exposition :
«  Gaumont, 120 ans ! Beaucoup d’autres entreprises de cet âge ne sont plus que des souvenirs, des sujets d’études universitaires ou des prétextes pour la mélancolie qui s’attache à l’aube du XXe siècle. Gaumont vit encore, plus que jamais, et fête aujourd’hui 120 années d’existence, d’inventions, de réussite industrielle, commerciale et artistique. Cette exposition-spectacle, mise en œuvre par Dominique Païni, offre au public un voyage à travers l’histoire du cinéma grâce à des pièces du musée Gaumont, du musée des Arts forains, des extraits de films, des affiches, des costumes, des appareils anciens et des objets rares… Des films patrimoine restaurés ainsi que des films prochainement à l’affiche seront présentés en avant-première. Et des ateliers ludique et originaux seront proposés à toute la famille pour découvrir les origines, les techniques, et les métiers du cinéma. »

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Une exposition originale à plus d’un titre.
Par le lieu d’abord : le 104, lieu critiqué dans un passé récent dont la nef est maintenant fréquemment un extraordinaire forum de jeunes où l’on s’entraîne à l’acrobatie, à la jonglerie, au french-cancan… 
Par la disposition de l’exposition ensuite qui s’étale sur des espaces séparés que chacun peut visiter à sa guise :

La tente foraine : qui présente en continu des extraits de films de music-hall, d’actualités, mais aussi et surtout de films muets reprenant les gags pesants, mais attendrissants à  force de nous ramener aux Charlots de notre enfance ;

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Les Trésors de Gaumont : exposition d’objets rares, appareils, lithos, objets de « réclame » ;

Le Gaumontrama : où sont projetés sur sept écrans des extraits des films de la production Gaumont, dans un cadre orné de costumes des films classiques et contemporains ;

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La Cueillette des marguerites : avec son installation interactive « Les Etoiles ».

C’est au 104 et vous y passerez un très agréable moment !

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104, rue d'Aubervilliers - 5, rue Curial
75019 Paris
métro Riquet

Jusqu'au 5 août 2015
Ouvert du
mercredi au dimanche de 14 h à 19


Markus Luepertz - le 28/04/2015 • 14:11 par EFo

RÉTROSPECTIVE MARKUS LÜPERTZ
AU MUSÉE D'ART MODERNE
 

Dans les vastes locaux du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, se tient jusqu’au 19 juillet la première  et importante rétrospective en France de l’œuvre de Markus Lüpertz (artiste allemand né en 1941).
Cette exposition constituée de 140 pièces, la plupart sous forme de tableaux et de sculptures de grand format qui nécessitent de les regarder avec recul, est un choc visuel.
Elle suit assez curieusement un parcours chronologique à rebours, de sa production la plus récente et la plus dérangeante avec des corps fragmentés, à ses débuts dans les années soixante et sa série des
« dithyrambes ».

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     Zelt 40-dithyrambisch - M.Luepertz - 1965        Staudamm-dithyrambisch - M. Luepertz - 1966

Son oeuvre se caractérise par une volonté d’exploration des limites de l’art en confrontant régulièrement figuration et abstraction. Elle se traduit aussi par un questionnement permanent de l’artiste face à sa création. Des écrits de Markus Lüpertz figurent d’ailleurs sur les murs des différentes salles comme celui-ci : « Que signifie abstrait ? L’abstraction résulte de l’égocentrisme de l’artiste. Le tableau est un produit abstrait et ce n’est  qu’à travers le spectateur qu’il raconte une histoire ».
Ou encore : « La peinture est-elle nécessaire ? Sans peinture, le monde est uniquement consommé et n’est pas perçu ».

Un intéressant film documentaire est également diffusé dans le cadre de l’exposition, qui montre l’artiste cultivant un style vestimentaire élégant et raffiné  (avec une canne à pommeau orné !) contrastant avec sa tenue de travail, tout en décrivant les différentes facettes de son inspiration et de son style.

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Markus Lüpertz  n’hésite pas en effet à associer des références à l’histoire de l’art (sa série consacrée à Poussin), aux mythes antiques  (le cycle très convaincant du « Sourire mycénien ») et à l’histoire contemporaine (le cycle sombre  de « La guerre »  ou celle des « Motifs allemands » avec l’utilisation des casques de la Wermacht). 

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Schwartz Rot Gold I - M.Luepertz - 1974

En suivant la progression chronologique à rebours de cette exposition, on passe ainsi de ses dernières productions (« Arcadies »), très fortes, adoptant un  style brut et déstructuré, avec la présence par exemple de nombreuses coulures de peinture sur ses tableaux (!), à celles se déroulant jusqu’à la fin des années 1980 qui interpellent par ce parti pris d’intégration de motifs figuratifs de la vie quotidienne, pour finir avec sa première période marquée par des couleurs vibrantes.

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          Chevaux - Markus Luepertz                                                                           Markus Luepertz - Kopf - 1981

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Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris
11 avenue du Président Wilson 75116 Paris,
métro Alma-Marceau.

jusqu'au 19 juillet 2015

Emmanuel FOUQUET


Les Clefs d'une Passion - le 24/04/2015 • 12:00 par HTa

LES CLEFS D'UNE PASSION 



Plus beau que le musée Guggenheim de Bilbao ?

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Du même architecte, Frank Gehry, et surtout beaucoup plus accessible, le magnifique bâtiment de la Fondation Louis Vuitton, situé à l’orée du bois de Boulogne., abrite actuellement une exposition intitulée « Les Clefs d’une Passion » qui présente un nombre restreint d’œuvres majeures de la première partie du XXe siècle.

Certaines de ces œuvres ont été prêtées par des musées français (Centre Pompidou, Orsay, Marmottan…) mais la plupart viennent de musées étrangers (Oslo, Saint-Pétersbourg, New- York…) et sont, pour la première fois, rassemblées côte à côte.

Les tableaux sont exposés de façon thématique : expressionnisme subjectif (réflexions sur la vie, la mort et la solitude), ligne contemplative et représentation de la nature, thème de la ville, des media et de la publicité et enfin thème de la musique et de la danse.

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      Le Cri - Munch - 1893                                     L'homme qui marche - A. Giacometti

De salle en salle, on peut admirer « Le Cri » de Munch (qu’on n’avait pas pu voir lors de la dernière exposition Munch à Paris), des œuvres de Giacometti, d’Otto Dix et de Bacon. Dans la deuxième salle consacrée à la nature et aux paysages, on retrouve deux nymphéas de Monet, des tableaux de Holder, Nolde et Mondrian. Des oeuvres de Picasso représentant Marie-Thérèse Walter et « L’Été » de Bonnard sont présentés  ensemble dans la même salle. Matisse, Kandinsky et Severini illustrent le thème de la musique et de la danse dans la dernière salle.

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    Le coucher de soleil sur le lac Léman vu de Caux - F. Holder - 1917                        Panneau pour Edwin R. Campbell n°4 - Kandinsky

L’exposition temporaire est présentée au niveau -1, quant à la collection permanente, elle est présentée aux niveaux 1 et 2 ( une salle est actuellement consacrée à Giacometti avec des photos de l’artiste par Cartier-Bresson et des mini sculptures en fer )

Mais c’est pour beaucoup le bâtiment commandé par Bernard Arnault à Frank Gehry qui retient l’attention. Commencés il y a plus de dix ans, interrompus pendant deux ans, les travaux ont été achevés en 2014.
Le voilier Vuitton est composé de poutres en bois, de tubes métalliques et de voiles de verre (certaines transparentes, d’autres opaques car sérigraphiées ; l’entretien de ces plaques de verre, toutes différentes les unes des autres, « nécessite » le passage d’un faucon, le matin et le soir, pour éloigner les pigeons !)
Le sol des terrasses est fait de dalles toutes disjointes et décalées les unes par rapport aux autres pour produire un effet « tremblement de terre ». Depuis ces multiples terrasses on peut contempler le Jardin d’acclimatation, le quartier de La Défense, le Bois de Boulogne, la Tour Eiffel lointaine et, au sol, un bassin dans lequel se reflète la Fondation.


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FONDATION VUITTON
8, avenue Mahatma Gandhi
75116 Paris
Ouvert de 10h à 18h (sauf mardi)
Jusqu’au 6 juillet 2015

Accès : Métro «  Les Sablons » ou navette Vuitton : Place Charles de Gaulle- avenue de Friedland.

 

Hélène TANNENBAUM