Choron
© F. Robert 2007 © 9e Histoire 2008 - 2014
Alexandre Étienne CHORON (1771-1834)
C’est un musicologue et compositeur français qui a laissé son nom à une rue du 9e, notamment connue pour avoir abrité le siège du journal satirique « Hara Kiri »
Alexandre Choron et signature © BNF
Lithographie de C. Elchoel d'après Léon Noël
Enfant précoce, doué d’une mémoire prodigieuse (à l’âge de 15 ans il savait déjà parler et écrire avec facilité le latin, le grec et l’hébreu), il entre à l’école des Mines et fréquente en même temps l’Opéra et l’Opéra Comique en s’instruisant dans la théorie musicale.
Devenu secrétaire particulier du mathématicien Gaspard Monge, il se lie d’amitié avec le compositeur Grétry. A l’âge de 25 ans il décide de se consacrer entièrement à la musique.
Deux livres : «La méthode d’instruction primaire pour apprendre en même temps à lire et à écrire» et «Les principes d’accompagnement des écoles d’Italie» écrits en collaboration avec Fiocchi, témoignent de l’étendue de sa curiosité.
En 1803 il finance avec son patrimoine la publication des œuvres de Palestrina et Porpora tout en rédigeant ses «Principes de composition des écoles d’Italie»
Un «dictionnaire historique des musiciens», écrit à la hâte avec la collaboration de François Joseph Fayolle, fut moins réussi mais sa romance «La Sendinelle» (Paris 1806) devint populaire.
En 1812 il est chargé de réorganiser les maîtrises et chœurs d’église et fait preuve d’un beau talent pédagogique ; mais ses sarcasmes à l’égard du conservatoire lui valent des inimitiés qui le poursuivent à l’Opéra. Nommé directeur en 1816, il est obligé de démissionner en 1817 et se console en fondant l’établissement qui devint ensuite l’Ecole de musique classique et religieuse. C’est là qu’il donne ses premières auditions à Paris d’œuvres importantes (Bach, Haendel).
La révolution de 1830 met un terme à l’activité de cette école de chant, la première fondée en France. Choron meurt peu après en 1834, l’institution fut cependant ressuscitée sous le nom de «Conservatoire Royal de musique classique de France» et son œuvre de compositeur reste consacrée essentiellement à la musique d’Eglise.
Françoise ROBERT
Sources: Fonds documentaires Y. Rossigneux et O. Thomas-Chavagnac
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Catégorie : - Personnages
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