Métiers de la Musique dans le 9e - II -
© E. Giuliani 2020 © 9e Histoire 2020
Le 9e arrondissement, terre d’Élection des mÉtiers de la musique
Seconde Partie
Le temps des migrations et des mutations
Après la première Guerre mondiale et tout au cours du XXe siècle, on vit progressivement se déplacer tous ces points d’ancrage de l’activité musicale. Un mouvement en deux temps, conforme à l’évolution démographique et sociologique imprimée à la Capitale : vers l’ouest d’abord et ses « beaux » quartiers et, depuis les années 1980, vers l’est et de nouvelles terres promises à la gentrification. Toujours, il est vrai, sur la rive droite qu’avaient rejointe les musiciens et leur public à l’époque des Lumières et de l’essor de la bourgeoisie, mettant à distance la Cour et ses thuriféraires.
Le Conservatoire d’abord, alors dirigé par Gabriel Fauré, se transporta rue de Madrid dans le proche quartier de l’Europe. En 1990 il s’arrima, nettement plus excentré, Porte de Pantin. Il abandonnait aussi la salle des concerts du Conservatoire en 1938.
En 1920, Gustave Lyon, alors directeur de la société Pleyel, décida de faire construire une salle de concert symphonique de 3 000 places. La nouvelle Salle Pleyel fut inaugurée rue du Faubourg-Saint-Honoré en 1927. Proche des Champs-Élysées, elle renonça à son tour aux concerts de musique classique en faveur d’une salle répondant d’avantage aux exigences de la modernité et construite aux confins nord-est de Paris. L’Opéra transféra son vaisseau amiral à la Bastille pour y célébrer le bicentenaire de la Révolution française.
Après 75 ans rue Chaptal, la Sacem avait, quant à elle, rejoint le Pont de Neuilly.
Dans la sphère des « variétés » les établissements traversèrent certes des tempêtes mais fort peu disparurent totalement. Les salles de music-hall se reconvertirent. Le Divan Japonais en 1901 était transformé en théâtre avant de devenir un cinéma porno.
Au sortir de la Guerre, l’Olympia avait fait de plus en plus de place à la chanson, programmant Fragson, Fréhel, Damia, Marie Dubas et Lucienne Boyer. Mais une crise de la fréquentation provoqua sa fermeture et la salle fonctionna en cinéma jusqu’en 1954 avant sa reprise cette année-là comme music-hall par Bruno Coquatrix. Le Casino de Paris lui aussi s’ouvrit aux adeptes du 7e art. Il connut à nouveau le succès avec des somptueuses revues menées par Mistinguett et Maurice Chevalier mais fut dévasté par un incendie en 1922. Reconstruit et modernisé, il passe en 1929 sous la direction d’Henri Varna et Oscar Dufrenne. En 1931, l'Exposition coloniale inspire La Revue Paris dans laquelle triomphe, treize mois durant, Joséphine Baker. En 1934 Tino Rossi s’y produit à son tour. La salle, fermée au printemps 1940, est rouverte sous l'Occupation par les Allemands désireux d’y applaudir Maurice Chevalier et Mistinguett.
Cependant de nouveaux lieux s’ouvrent à la musique
Joséphine Baker - © Casino de Paris -
Le Théâtre Mogador situé au 25 de la rue du même nom, inauguré en avril 1919 par le président des États-Unis, Woodrow Wilson, avait accueilli les Ballets russes et proposait des après-midi musicaux, les « Thés Mogador ». La décennie suivante, Mistinguett y connut le succès. En 1941, Henri Varna, également directeur du Casino de Paris, prend possession du théâtre et y produit des opérettes à grand spectacle qui, jusqu’à sa mort en 1969, vont faire la renommée internationale de la salle : Violettes impériales, Les Amants de Venise, Naples au baiser de feu ou Michel Strogoff ainsi que les multiples reprises de La Veuve Joyeuse avec des artistes comme Georie Boué, Jacques Jansen, Marcel Merkès, Paulette Merval, Tino Rossi.
Le Golf Drouot (suivre ce lien), est le plus jeune et le plus éphémère de ces nouvelles implantations.
En 1955, situé 2, rue Drouot, c’était un salon de thé original du fait de la présence d'un minigolf. Pour attirer les teen-agers, fans de musique américaine, Henri Leproux, barman et chanteur, installe un juke-box, puis, a l'idée d'inviter de jeunes musiciens à se produire sur scène et de récompenser les plus intéressants : c’est « le tremplin » du vendredi soir. Des artistes y débutent qui deviennent Johnny Hallyday, Eddy Mitchell, Long Chris ou Jacques Dutronc. Des groupes anglais comme les Who ou David Bowie se présentent aussi sur la scène du Golf. Le premier DJ rock à Paris, « Larsen » se produit au Golf de 1965 à 1968. Après un ultime concert, ce lieu emblématique de la génération Yé-yé ferme ses portes le 22 novembre 1981.
À ce phénomène de sociologie urbaine, s’est ajoutée une tendance lourde de concentration et de mondialisation des activités économiques qui a fait disparaître bien des petites entreprises, souvent familiales, qui animaient la facture instrumentale et l’édition musicale ou phonographique. Si la marque « Pleyel » demeure, la manufacture a depuis longtemps disparu.
Aujourd’hui
Mais le bilan est loin d’être négatif pour le 9e arrondissement. Le Palais Garnier conserve son attrait public, la Sacd (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) est encore rue Ballu où elle s’était installée en 1932 avec sa riche bibliothèque. Bien plus, parmi les nouvelles sociétés de gestion collective des nouveaux droits issus de la loi « Lang » du 3 juillet 1985 (au bénéfice des interprètes et des producteurs de phonogrammes), la même rue Ballu a accueilli l’ADAMI (Société civile pour l'Administration des Droits des Artistes et Musiciens interprètes).
Le siège de la SACD rue Ballu.
Les acteurs de la scène des musiques actuelles sont toujours particulièrement attirés par le 9e. Ce sont les institutions prestigieuses du répertoire classique qui ont quitté ces lieux à l’initiative de la puissance publique. Et, vu l’interdépendance entre les métiers de la musique, les piliers de l’activité « classique » ont souvent été déplacés. Toutefois, luthiers et marchands de musique sont restés proches des anciennes emprises du Conservatoire dans le quartier de l’Europe. Au piano, à l’orgue a succédé la guitare comme instrument phare dans les vitrines des rues de Douai ou Victor Massé. Et le saxophone reste très présent. Les équipements qui accompagnent l’amplification et la numérisation dans les musiques actuelles ont fait une très significative entrée.
Et, plus caractéristique sans doute, ont le mieux persisté des lieux aux activités destinées aux amateurs.
Le Conservatoire municipal Nadia et Lili Boulanger, situé au 17, rue de Rochechouart, a été fondé en 1972. Administré par la Ville de Paris, après avoir d’abord occupé les locaux de l’illustre studio de danse Wacker, 57 rue de Douai, il accueille depuis 2000 plus de mille élèves, amateurs ou en voie de professionnalisation. Son enseignement recouvre les disciplines de la musique, de la danse et du théâtre. Il se singularise par des classes d’accordéon, de jazz, de comédie musicale ou de musique ancienne.
L’arrondissement propose encore des ressources pédagogiques de statut privé ou associatif.
L’École du spectacle musical est installée, depuis 1989, au 34, rue des Martyrs. Ouverte aux amateurs comme aux professionnels, elle les forme dans le domaine des variétés et des musiques actuelles
L’Institut de culture musicale a ouvert en 1988, 13, boulevard Rochechouart, à l’initiative de trois élèves de la Schola Cantorum et organise des cours à domicile d’instrument ou d’éveil musical.
Cette inflexion dans le public visé mais aussi dans les répertoires, explique la persistance des établissements qui les mirent à l’honneur dès le XIXe siècle. Toujours en activité, en effet, Les Folies Bergères, Le Théâtre Mogador, L’Olympia ou Le Casino de Paris. Le Divan du monde a pris la suite du Divan japonais. Et si Le Golf-Drouot n’existe plus, avec Le Palace[12] est demeuré pendant les années quatre-vingts un lieu emblématique de « l’anticonformisme ».
Les éditions musicales Alphonse-Leduc, désormais intégrées à un groupe multinational et musicalement éclectique, ont choisi récemment de replacer leur siège social au centre de Paris, rue de la Grange-Batelière.
Alphonse Leduc 1841© BNF.
Dans le domaine du disque, partout « sinistré », l’arrondissement héberge néanmoins l’une des multinationales de l’édition : Sony. Il a de même été choisi par PIAS[13], maison de disques belge fondée en 1983, qui a installé sa branche française au 14 rue Milton. Elle a racheté l’activité musicale d’Harmonia Mundi en 2015.
Société fondée en 1998 autour de Patrick Zelnik, aujourd’hui passée sous le contrôle de Believe (spécialiste de la distribution musicale « dématérialisée »), Naïve dont la production allie le répertoire classique (une entreprise au long cours d’édition des œuvres de Vivaldi), le jazz et la pop music (Benjamin Biolay ou Carla Bruni y firent leurs premières armes) conserve un siège social 68 rue Condorcet.
Car de son histoire liée à « l’entertainment », le 9e arrondissement conserve une image très attractive pour la production phonographique indépendante avec nombre de « petits » labels domiciliés dans le quartier[14].
De même, le commerce de détail des enregistrements qui a presque totalement disparu ou s’est réfugié dans des lieux hyperspécialisés, conserve quelques adresses phares dans le 9e arrondissement. L’une des enseignes qui, depuis sa création en 1954, a contribué au déclin des disquaires indépendants et qui peine à son tour à maintenir une activité de vente de supports sonores, la Fnac[15] est installée depuis 1997 aux abords même de lieux de forte fréquentation que sont la Gare Saint-Lazare et les grands magasins : Passage du Havre, 109, rue Saint-Lazare. Son service de billetterie participe lui aussi à la pratique du concert et du spectacle vivant.
Inversement, parmi les « irrédentistes » du support, se trouve la Phonogalerie (10, rue Lallier), « A deux pas des lieux mythiques du café-concert parisien », lieu de vente et de location, de réparation et de documentation qui retrace l'histoire matérielle de l'enregistrement. (suivre ce lien)
Phonomuseum : le Fontanophone et la Machine Parlante.
Des boutiques cherchent à satisfaire les nostalgiques en proposant notamment enregistrements anciens sur vinyle.
Plus de bruit (35, rue La Rochefoucault) spécialisé dans la vente de microsillons « collectors », des années 50. Balades sonores (1, avenue Trudaine), ouvert en 2004 comme disquaire axé sur le rock, et qui progressivement, s’est développé et diversifié par la vente d’objets liés à la culture rock, la production de disques, l’organisation de concerts, etc.
Si le 9e arrondissement n’est pas le plus riche en disquaires, en revanche il l’est en matière de studios d’enregistrements.
Beaucoup se sont installés, certains tout récemment, attirés par un quartier toujours marqué de l’image « spectaculaire » des grands boulevards.
« 100 m² en plein cœur de la capitale (Quartier de l'Europe et de la musique) » ainsi vous accueille sur son site Music and Communication Limited, effectivement située 11bis, rue de Milan, qui propose des services de « marketing sonore », la création d’une identité sonore et musicale pour les entreprises.
« En plein cœur du 9e arrondissement de Paris, à 5 mn de la Gare Saint-Lazare, des grands boulevards, des Galeries Lafayette, de la Place Pigalle et du quartier Montmartre », 18, rue Jean-Baptiste Pigalle, SOFRESON (Société française d’enregistrement sonore), a été fondée en 1962 par Georges Queyras et repris en 1980 par Lionel Risler, ingénieur du son et collectionneur d’enregistrements anciens. Aujourd’hui le studio est spécialisé dans la prise de son classique, la mastérisation, la restauration sonore et la production musicale.
« Situés au cœur de Paris, à deux pas des Grands Boulevards et des Folies Bergère » les Studios Richer (52, rue Richer) ont été fondés en 2014 par Landser, guitariste et chanteur actif dans les années 90. Y ont enregistré Manu Dibango et Keziah Jones ainsi que le groupe de rock psychédélique Pampa Folks. TGV Lyria et Lancôme y ont fait réaliser leur image sonore.
Informations commerciales du Studio Richer, du CNLB et de Sofreson.
Au 38, rue Rochechouart depuis 1995, Basement Pro-ductions proposent à tous sur rendez-vous des salles de répétition pour la musique, la danse et le théâtre et un studio d’enregistrement.
Au 34, rue des Martyrs, le Studio Martyrs ouvert en 2014 procède aux différentes étapes de la production musicale : enregistrement, production, mastérisation et a formé une agence de création musicale, Initiale, spécialisée dans l’identité sonore des marques, des programmes de radio et de télévision, et des contenus web. Signe qu’un réel dynamisme musical anime toujours le quartier, de nouvelles organisations au service des musiciens et mélomanes y ont élu domicile.
L’ensemble des branches de l’activité musicale sont ainsi assistées par des organes représentatifs ou de « lobbying ».
La Guilde des Artistes de Musique, demeurait 70, rue Blanche jusqu’en 2019. Association loi 1901, elle fut créée en 2013 par Axel Bauer, Issam Krimi, Kent et Suzanne Combo afin de promouvoir le patrimoine musical français en aidant à la défense des intérêts de ses compositeurs, auteurs ou interprètes.
Les parents d’élèves des conservatoires se font entendre, eux, au sein de la Fnapec (Fédération Nationale des Associations de Parents d’Élèves de Conservatoires et écoles de musique, de danse et de théâtre). Elle existe depuis 1956, 106 rue d’Amsterdam et reçoit une subvention du Ministère de la Culture.
Le CNLB (Centre international Nadia et Lili Boulanger) conserve une implantation symbolique dans l’arrondissement que ne quittèrent jamais les deux musiciennes. Il est issu de la fusion en 2009 de l’Association des amis de Nadia et Lili Boulanger et de la Fondation internationale Nadia et Lili Boulanger, créées respectivement en 1965 et en 1983.
Détenteur du droit moral et patrimonial des deux sœurs musiciennes, il s’est fixé pour but de veiller à la pérennité de leur souvenir en s’appliquant à donner à leurs œuvres et à leurs archives le maximum de diffusion. Le siège social est, depuis 2005, sis au 3, place Lili Boulanger – anciennement 36, rue Ballu.
Le Journal officiel permet de relever un nombre impressionnant d’associations qui se sont installées dans l’arrondissement déclarant un domaine d’action en rapport avec la musique. De 1995 à 2019, le JO recense 242 associations qui emménagent dans le 9e arrondissement.
Émanant très souvent de l’initiative de particuliers, elles présentent une topographie d’installation très dispersée dans 89 rues de l’arrondissement. On y distingue toutefois quelques points d’ancrage plus forts : 13 sont implantées rue Jean-Baptiste Pigalle (où siège d’ailleurs la Maison des associations du 9e) et 11 rue Rochechouart.
La ventilation des ambitions affichées est révélatrice des mutations profondes de la musique depuis plus d’un siècle.
Quelques-unes encadrent les activités de professionnels tels Le Fonds de l’Opéra de Paris établi 8 rue Scribe pour coordonner les commémorations du 350e anniversaire de l’institution lyrique nationale, Musique Française d’Aujourd’hui qui s’installe rue Ballu en 1999 ou France Festivals, la Fédération française des festivals internationaux de musique installée rue du Helder en 2004. On note aussi la présence d’associations dévolues au service de collectivités interprètes : le Paris Mozart Orchestra (place Saint-Georges), Correspondances et musique (soutien de l’ensemble dirigé par Sébastien Daucé) établies rue Condorcet ou l’Association des Amis du Venetian Centre for Baroque Music (arrivé rue Ballu en 2014) et Urbanaxe qui soutient le groupe Urban Sax depuis 2012 rue Pierre Fontaine.
Le Paris Mozart Orchestra.
Mais la plupart sont le fait d’amateurs qui, en se regroupant, renforcent leurs capacités à pratiquer la musique. Les objectifs le plus souvent déclarés concernent la promotion (116), l’enseignement et la formation (85), la documentation et l’action sociale (22). Ils s’exercent d’abord en faveur des musiques actuelles et des musiques du monde (63) et de la musique classique (44). C’est par la pratique du chant choral (31 lui sont vouées) et la participation à des manifestations publiques (61) que ces associations cherchent à stimuler leurs adhérents.
A titre d’exemples, citons la « profession de foi » de certaines d’entre elles.
« Créée en 2011 par son premier chef de chœur, Edson Gonçalves, l’Association "Chantez Maintenant !" a pour vocation de promouvoir la musique et plus particulièrement le chant choral. Depuis septembre 2013, elle anime un ensemble vocal sur Paris. L’Association compte à son actif plusieurs stages de chant, de trois à huit jours, qui, pour le plus grand plaisir de tous les participants, les ont fait voyager à travers la France mais aussi au Portugal ! »
« L'association "Raconte-moi un piano" [installée en 2014 Cité de Trévise] a pour objet de développer, promouvoir et diffuser la musique classique, contemporaine et improvisée auprès de tous les publics, et en particulier auprès d'un public qui a peu ou difficilement accès à la musique pour des raisons sociales, financières, géographiques, culturelles... »
Au cœur de l’arrondissement, la Mairie du 9e propose elle-même une salle de spectacle d’une capacité de 300 places environ[16], la Salle Rossini, ouverte à des concerts gratuits qui, à leur tour, illustrent et enrichissent l’héritage musical de l’arrondissement.
Ce quartier qui vit les débuts parisiens des chemins de fer et ceux du cinématographe, et qui accueillit les grands magasins, est resté en phase avec les mutations sociales et technologiques affectant les pratiques de consommation culturelle. C’est encore là, « au 22, rue de Calais, situé au nord du 9e arrondissement, un quartier actuellement très prisé des entreprises du web[17] », que s’est installé Deezer, prototype-même des nouveaux services d’accès dématérialisé et individualisé à la musique.
Fresque de la façade des Folies Bergère
Elisabeth GIULIANI
NOTES
[12] Située 8 rue du Faubourg-Montmartre, c’était à l’origine une salle de cinéma rachetée en 1921 par l'entrepreneur de spectacles Léon Volterra qui, au printemps 1922, l’inaugura par la revue Une nuit de la Du Barry. En 1923, l’établissement passa sous la direction d'Oscar Dufrenne et d’Henri Varna qui y programmèrent des vedettes de la chanson comme Maurice Chevalier. Durant l'Occupation il avait proposé de nombreux spectacles et, en 1944, redevint un cinéma. Le bâtiment désaffecté fut choisi en 1973 par Michel Guy pour y accueillir le Festival d'automne à Paris, l'ensemble de musique contemporaine de Diego Masson et le Théâtre du Silence (des chorégraphes Jacques Garnier et Brigitte Lefèvre). Avec le soutien de Michel Guy, alors ministre de la Culture, Fabrice Emaer, personnage de la nuit parisienne, le racheta et y effectua d'importants travaux. Le 1er mars 1978, il rouvrait avec un show de Grace Jones, devenant un endroit à la mode. Prince y donna son premier concert parisien en 1981 et, à la fin des années 80, y émergèrent la house music et le hip hop. Le lieu ferma à nouveau en 1996 pour renaître dix ans plus tard avec une salle de 970 places à la programmation en éclectique
.[13] Cette dénomination est un hommage au film Casablanca et à célèbre réplique d’Humphrey Bogard « Play It [again] Sam »
.[14] Dans le domaine de la musique classique on y trouve Label inconnu (51 rue Blanche, fondé par Benoit Machuel), Explora concept (33 rue de Clichy) ou La Música (21 rue Bergère) une marque récemment fondée par l’entrepreneur de concerts Philippe Maillard. Ce sont les musiques actuelles, notamment électroniques, et les styles émergents qui sont le plus représentés par des sociétés telles que Hamburger Record (26 rue Richer), SEM Label (70 rue Condorcet), Motordiscs (11 rue Pierre Fontaine). On y trouve aussi bien l’éditeur qui produit les albums de Mylène Farmer (Stuffed Monkey, 5 rue Meyerbeer) que Frédéric Leibovitz éditeur (22 rue Chauchat) qui publie sous la marque CMG (Cabinet de Musique Généraliste) des œuvres de Philippe Hersant, Bernard Parmegiani ou Denis Levaillant
.[15] Fédération Nationale d’Achat des Cadres
.[16] Aménagée dans l’ancien cinéma Astor
.[17] Boursorama, 26 avril 2019
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Catégorie : - Articles-Arts & Métiers
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