Anatole de la Forge
© Y. Rossigneux 2005 © 9e Histoire 2005 - 2014
ANATOLE-ALEXANDRE DE LA FORGE
1821-1889
Diplomate, journaliste, député.
Né à Paris, le 2 avril 1821, Anatole de la Forge a habité dans le 9e à l'emplacement de ce qui deviendra le 1, Cité Trévise et se destina d’abord à la diplomatie : attaché à la légation de Florence, puis secrétaire d’ambassade à Turin et à Madrid.
En 1848, il se tourna vers le journalisme et se spécialisa dans les questions de politique extérieure. Il collabora à « l’Estafette », au « Siècle ».
En 1870, il fut nommé préfet du département de l’Aisne. A St Quentin, il organisa la résistance contre les troupes prussiennes, combattit à la tête des Gardes Nationaux et fut blessé grièvement à la jambe.
Officier de la Légion d’Honneur, décoré de la médaille militaire, il faut nommé préfet des Basses-Pyrénées. Partisan de la guerre à outrance, il démissionna après le vote des préliminaires de paix de 1871.
Il redevint alors collaborateur du « Siècle », puis directeur de la Presse au Ministère de l’Intérieur.
Candidat républicain après le décès d’Emile de Girardin, il fut élu député du 9e dans des élections partielles, le 28 mai 1871
Le 21 août 1881, Anatole de La Forge sera élu député du 9e dans des élections générales. Tous les députés de Paris seront, cette année-là, républicains ; la droite orléaniste, légitimiste, bonapartiste est découragée.
Il demanda la publicité des séances du conseil municipal et fut partisan de la création d’un maire à Paris.
Après la mort de Victor Hugo, il prit l’initiative de la motion tendant à déposer son corps au Panthéon.
Il vota contre la politique coloniale, rejeta les crédits du Tonkin.
En 1885, réélu au scrutin de liste, il déclina la candidature à la Présidence de la République et se prononça contre l’attitude du Général Boulanger.
Il se donna la mort dans la matinée du 6 juin 1892, à l'âge de 71 ans.
Au cimetière du Père-Lachaise sa tombe porte cette inscription: « À la mémoire d’Anatole de La Forge, le vaillant défenseur de Saint-Quentin, le fidèle défenseur de la démocratie ».
Œuvres :
1856 : Peinture contemporaine de la France ;
1862 : La Liberté ;
1863 : La Pologne devant les chambres ;
1874 : L’Instruction Publique en Espagne.
Yvette ROSSIGNEUX
© Y. Rossigneux 2005 © 9e Histoire 2005 - 2014
Catégorie : - Personnages
Page lue 6886 fois