Franz Liszt dans le 9e
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SUR LES PAS DE FRANZ LISZT DANS LE 9e
Pour le bicentenaire de la naissance de Franz Liszt (1811-1886), un spectacle musical « Sur les pas de Liszt dans le 9e » ainsi que trois concerts, ont été donnés les 22 et 23 octobre 2011 en l’église Notre-Dame-de-Lorette, dans le quartier-même où le compositeur vécut ses premières années parisiennes et où il connut ses premiers élans mystiques.
Cet hommage était organisé par Marie-Ange Leurent, organiste titulaire de Notre-Dame-de-Lorette pour la partie musicale et par Didier Chagnas de 9ème Histoire pour la partie littéraire et historique, en collaboration avec la paroisse Notre-Dame-de-Lorette, la mairie du 9e arrondissement, le conseil de quartier Lorette-Martyrs et l’association 9ème Histoire.
Au cours de ces deux journées, neuf interprètes (deux chanteuses, une violoncelliste, deux pianistes, deux organistes et deux récitants) ont fait revivre Liszt à l’église Notre-Dame-de-Lorette. Liszt sous toutes ces facettes : virtuose et compositeur adulé, mystique et séducteur impénitent, « Tsigane et Franciscain », comme il se définissait lui-même.
Weekend littéraire et musical « Franz Liszt » à l’église Notre-Dame-de-Lorette, les 22 et 23 octobre 2011.
Le samedi 22 octobre à 20h30 fut donné le spectacle musical : « Sur les pas de Liszt à Paris dans le 9e arrondissement ». Livret de Didier Chagnas (9ème Histoire) d’après des musiques de Liszt et des textes de l’époque. Avec Murielle Chevalier et Isabelle Fremau, sopranos ; Myriam Barbaux et Marie-Laure Boulanger, pianistes; Valentine Perrain, violoncelliste; Eric Lebrun et Marie-Ange Leurent, organistes ; Elisabeh Commelin, comédienne, et Didier Chagnas, récitants.
Adolescent exalté puis jeune lion « fashionable », Liszt a vécu au cœur du 9e arrondissement tous les bouleversements, sentimentaux, mystiques, politiques et musicaux qui ont contribué à faire de lui un « Géant » dans le monde de la musique, en même temps qu’un personnage complexe de roman.
Du modeste appartement de la rue Coquenard (l’actuelle rue Lamartine) où Liszt habite en 1827 avec sa mère après la mort de son père, à celui de la rue Montholon face à la première église Saint-Vincent- de-Paul ; puis du 61 rue de Provence jusqu’à l’Hôtel de France rue Laffitte où il demeure avec Marie d’Agoult et George Sand à l’automne 1836, dix années décisives pour la formation musicale et sentimentale du compositeur vont s’écouler dans notre arrondissement.
Liszt par Achille Deveria, 1832
Né il y a deux cents ans le 22 octobre 1811 en Hongrie, c’est bien ici, dans le 9e arrondissement de Paris que l’esprit de Liszt s’est nourri au Romantisme français, jusqu’à en devenir l’une des héros les plus emblématiques.
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LES LIEUX ET LE SOUVENIR DE LISZT DANS LE 9e ARRONDISSEMENT
1. LES DOMICILES DE LISZT DANS LE 9e ARRONDISSEMENT
- Après la mort de son père (1827), Liszt seize ans prend en main son existence et celle de sa mère. Pendant cinq ans ils vont habiter ensemble d’abord 38 rue Coquenard (aujourd’hui Lamartine) derrière l’ancienne église Notre-Dame-de-Lorette, rue du faubourg-Montmartre à l’emplacement de la place Kossuth) 7bis rue Montholon (en face l’ancienne église Saint-Vincent-de-Paul) puis 61 rue de Provence.
La deuxième église Notre-Dame-de-Lorette précédemment nommée St-Jean-Porte-Latine telle que l’a connue Franz Liszt
lorsqu’il résidait, en 1827, rue Coquenard au n°38 (disparu lors de l’ouverture de la rue de Maubeuge en 1861).
Liszt donne des cours particuliers et joue dans des soirées privées. Au n° 43 de la rue de Clichy, il est professeur de piano dans la respectable institution pour jeunes filles de Mme Alix.
En 1833 commence la liaison de Liszt avec la comtesse Marie d'Agoult. Le 1er juin 1835, Liszt quitte Paris pour rejoindre Marie d'Agoult à Bâle. C'est le début de quatre années d'aventure partagée entre la Suisse, l’Italie et Paris.
Marie d’Agoult par Henri Lehmann
- 21, 23 rue Laffitte à l’Hôtel de France, avec Marie d'Agoult.
Le 16 octobre 1836, Liszt et Marie d'Agoult, revenus de Suisse, s’installent à l'hôtel de France 23 rue Lafitte. George Sand les rejoint à la fin de l’année 1836.
“ Vous savez que je me mets sous le piano quand il en joue. J’ai la fibre très forte et je ne trouve jamais les instruments assez puissants. Il est au reste, le seul artiste du monde qui sache donner l’âme et la vie à un piano. ” (Correspondance George Sand / Marie d’Agoult, 10 juillet 1836)
Malgré le scandale de sa liaison avec Liszt, Marie tient salon où se pressent les célébrités " libérales" du moment : Sainte-Beuve, l’abbé Lamennais, Eugène Sue, Adolphe Nourrit, Heinrich Heine. Lamartine, Berryer, Pierre Leroux, Eugène Sue, Mickiewicz, Pierre-Simon Ballanche, Louis de Ronchaud.
" Je veux m’entourer d’hommes purs et distingué, loin de moi les fats, je veux voir des artistes - Liszt, Delacroix, Berlioz, Meyerbeer, je ne sais qui encore. Je serais homme avec eux et on jasera d’abord, on le niera, on en rira ...Ces hommes-là même qui m’entoureront, me défendront et me justifieront ". (George Sand, Journal intime, 1834). « Si j’avais pu aimer M. Liszt de colère, je l’aurais aimé. Mais je ne pouvais pas ! ” (George Sand, Journal intime, 1834)
George Sand et Liszt , par Maurice Sand
C’est à l’hôtel de France rue Laffitte que Frédéric Chopin rencontre George Sand pour la première fois.
« J'ai fait la connaissance d'une grande célébrité : Madame Dudevant, connue sous le nom de George Sand ; mais son visage ne m'est pas sympathique et ne m'a pas plu du tout. Il y a même en elle quelque chose qui m'éloigne » Lettre de Chopin à sa famille à Varsovie.
2. LES SALONS Où L'ON SE RECOIT ENTRE AMIS
- Le salon de l’abbé Bardin rue Montholon:
Le confesseur de Liszt à Saint-Vincent-de-Paul, l’abbé Jean-Baptiste Bardin, organise des concerts dans son modeste appartement de la rue Montholon. C’est lui qui fait découvrir, en 1832, Mendelssohn aux Parisiens. Son salon où l’on peut croiser de nombreux musiciens (Liszt, Chopin) est connu.
- Chez Chopin 38 rue du Mont-Blanc (rue de la Chaussée-d’Antin) Comme Liszt, Chopin mène une vie mondaine, mi-bourgeoise, mi-bohême et reçoit beaucoup. La soirée du 5 décembre 1836 rue du Mont-Blanc est restée célèbre : George Sand y participe avec Liszt et Marie d‘Agoult, le ténor Adolphe Nourrit, le pianiste Pixis, l’avocat et homme politique Pierre- Antoine Berryer, Victor Schoelcher, Astolphe de Custine, le compositeur et pianiste Joseph Brzowski, ...
- Puis chez Chopin et George Sand qui font adresse commune 16 rue Pigalle (après 1838) dans deux pavillons séparés. L’un des pavillons est occupé par George Sand et sa fille Solange, l’autre par Chopin et Maurice Sand.
- Puis 80 rue Taibout (après 1842), au square d’Orléans.
En 1842, Georges Sand et Chopin quittent la rue Pigalle et s’installent Square d’Orléans. George au n° 5 où elle reçoit, tandis que Frédéric Chopin s’installe dans une autre aile du square au n° 9.
P. Lafaye, un salon au square d’Orléans (chez le pianiste Zimmermann)
- Chez Ary et Henry Scheffer 16 rue Chaptal: L’atelier de travail pour poser, et l’atelier-salon pour les soirées musicales.
L'atelier de travail d'Ary et Henry Scheffer par Arie-Johannes Lamme
Dans l’atelier-salon qui fait pendant à l’atelier de travail, les frères Scheffer reçoivent le Tout-Paris des arts et des lettres. George Sand et Chopin viennent en voisin, ils retrouvent Liszt et Marie d’Agoult, mais aussi Rossini, Tourgueniev ....
3. LES SALLES DE CONCERT DU 9e ARRONDISSEMENT
- L’ancien conservatoire royal de musique, rue du faubourg-Poissonnière (rue du Conservatoire) Paris 9e
L’entrée principale du Conservatoire, rue du faubourg-Poissonnière, vers 1848
Pour perfectionner l’éducation musicale de son fils, Adam Liszt souhaite l’inscrire au conservatoire de Paris et se décide à faire le voyage à Paris. Le 12 décembre 1823, le lendemain de son arrivée, Liszt parce qu’étranger, essuie un refus du directeur du Conservatoire, Luigi Cherubini.
Luigi Cherubini directeur du Conservatoire par Ingres, 1834 (détail)
« On nous avait déjà prévenus que mon admission au Conservatoire souffrirait quelque difficulté, mais jusqu'alors le règlement, qui s'oppose de manière absolue à ce que des étrangers participent aux leçons des élèves, nous était inconnu. M. Cherubini nous en instruisit tout d'abord. Quel coup de foudre! Tous mes membres en frissonnèrent (...) il me semblait que tout était perdu, même l'honneur, et que désormais il ne me restait plus aucune ressource. Mes plaintes, mes gémissements n'eurent point de cesse. Mon père et ma famille adoptive tentèrent vainement de me consoler. La plaie était trop profonde : elle continua de saigner longtemps » Liszt, 1835
Alors que le Conservatoire lui ferme ses portes, les salons de Paris accueillent « le petit List » avec enthousiasme. L’enfant prodige est reçu au Palais des Tuileries chez la duchesse de Berry qui l’embrasse, au Palais-Royal chez la duchesse d’Orléans. Partout, il est fêté, caressé, gâté.
Liszt retrouvera le chemin du Conservatoire plusieurs années plus tard pour assister à la création de la Symphonie Fantastique de Berlioz, le 5 décembre 1830.
Hector Berlioz par Émile Signol, 1830
Portait peint pendant le séjour des deux Prix de Rome à la villa Médicis
À propos de la première de la Symphonie Fantastique, Berlioz rapporte dans ses Mémoires : « Ce fut la veille de ce jour que Liszt vint me voir. Nous ne nous connaissions pas encore. Je lui parlai du Faust de Gœthe, qu’il m’avoua n’avoir pas lu, et pour lequel il se passionna autant que moi bientôt après. Nous éprouvions une vive sympathie l’un pour l’autre, et depuis lors notre liaison n’a fait que se resserrer et se consolider. Il assista à ce concert où il se fit remarquer de tout l’auditoire par ses applaudissements et ses enthousiastes démonstrations »
Le soir-même de la première, Liszt invite Berlioz chez lui, 61 rue de Provence. C’est le début d’une longue amitié qui ne se démentira pas. En 1833, Liszt est l’un des témoins au mariage de Berlioz avec Harriet Smithson.
La signature de Liszt sur le certificat de mariage de Berlioz (Ambassade de Grande-Bretagne à Paris)
En 1834 Liszt transcrira pour le piano la Symphonie fantastique et deviendra un ardent défenseur de Berlioz.
- Ne quittons pas la salle des concerts du Conservatoire sans évoquer le concert du 15 décembre 1833 : Liszt y exécute avec Frédéric Chopin et Ferdinand Hiller, l’Allegro du Concerto en ré mineur de Bach à trois pianos.
Les trois pianistes : Ferdinand Hiller, Frédéric Chopin, Franz Liszt
A l’époque ou Berlioz et Liszt s’y produisent, la salle du Conservatoire dont l’acoustique est réputée ne peut accueillir qu’un millier d’auditeurs. Ses dimensions lui donnent un caractère intime et favorise le contact entre le public et les interprètes, ainsi qu’ entre les différents publics.
Salle des Concerts du Conservatoire.
« Il y a, à l'école royale de musique et de déclamation, une petite salle destinée originairement à servir de théâtre aux exercices des élèves, et disposée de telle sorte qu'elle peut devenir alternativement et selon qu'il convient, salle de spectacle, ou salle de concert. Là, point de lustre étincelant, point de tapis, de peintures, de dorures, rien de ce qui attire et éblouit la foule (...). En revanche, il n'en est aucune assurément dont les portes soient assiégées chaque année avec plus d'empressement, et qui se remplisse d'un auditoire plus éclairé, plus attentif, plus difficile à satisfaire, et plus prompt à la reconnaissance et à l'enthousiasme, lorsqu'il est satisfait. » L’Illustration n° 7. Vol. 1. Samedi 15 avril 1843.
- La salle Le Peletier de l'Opéra
Pour réussir à Paris il fallait réussir à l’Opéra. Liszt, âgé de quatorze ans, compose en collaboration avec son professeur Ferdinando Paër, un opéra : « Don Sanche ou le Château d'amour » qui est représenté trois fois à l'Opéra le Peletier, malgré l’opposition de Cherubini.
L’Opéra Le Peletier en 1827
L’Opéra Le Peletier fut l’opéra de Paris pendant plus de cinquante ans (1821 - 1873). Construit en un an par l’architecte François Debret, il fut inauguré en 1821. Sa façade s’ouvrait au n° 6 de la rue Le Peletier. Il s'étendait entre les rues Le Peletier, Pinon (aujourd'hui Rossini) et Drouot. Un passage sombre et humide «le passage Noir » communiquait avec la rue Drouot et servait d'entrée aux artistes. L'Opéra fut complètement détruit par un incendie dans la nuit du 28 octobre 1873.
On disait la partition de « Don Sanche » disparue dans l'incendie de l'Opéra de 1873, jusqu’à ce que le musicologue Jean Chantavoine (1877-1952) la retrouve « par hasard » à la bibliothèque de l'Opéra de Paris. Le 17 octobre 1825 a lieu à la salle Le Peletier la Première de « Don Sanche ou Le château d'Amour », l’unique opéra de Liszt, dirigé par Rodolphe Kreutzer, avec Adolphe Nourrit dans le rôle de Don Sanche. Liszt n’a pas encore quatorze ans ....
Rodolphe Kreutzer, 69 ans Franz Liszt, 14 ans Adolphe Nourrit, 23 ans
La biographe Lina Ramann (1833-1912) écrit dans « Franz Liszt als Künstler und Mensch »: «A la fin de la représentation, les applaudissements se déchaînèrent. Le public, pleinement ravi, rappela son petit préféré et Adolphe Nourrit, chanteur du rôle-titre. C’est alors que celui-ci, personnage imposant et majestueux, débordant d’amabilité, prit dans ses bras le jeune compositeur, encore petit pour ses quatorze ans, et le souleva face au public qui laissa éclater sa joie. Kreutzer vint lui aussi le caresser et l’embrasser. Adam Liszt était transporté de joie. Des larmes coulaient de ses yeux. Contrairement à Franz, content pour son père, mais qui gardait son plus grand sérieux, l’air presque austère. Que Nourrit, malgré ses réticences, l’ai soulevé devant le public comme un enfant le blessait au plus au point. Il recevait aussi les applaudissements comme destinés uniquement à sa jeunesse et ne pouvait même pas se rassurer sur lui-même ou sur la valeur de son œuvre».
Succès ou succès d’estime ? Les avis divergent.
Extrait du « Dictionnaire lyrique ou Histoire des opéras », par Félix Clément et Pierre Larousse (1876-1881)
Laissons ici la parole à Jean Chantavoine :« Liszt fut ici victime d'un malentendu : le public attendait de lui une œuvre dont la valeur fût au niveau de son talent d'exécution. Mais, d'un « Mozart en herbe » on ne peut exiger Don Giovanni ou bien c'est demander l'impossible. Don Sanche ne manque pas de mélodies pimpantes et on y discerne un sens réel de la musique dramatique. Si Don Sanche prend aujourd'hui l'intérêt d'un document demeuré unique dans l'œuvre de Liszt, qui n'a jamais plus abordé la scène, il n'offre en lui-même que la valeur d'un essai, dont la main d'un professeur a pu d'ailleurs mettre au point l'écriture et l'instrumentation »
Costumes pour l'opéra Don Sanche (1824-1825)
- Les salons Pleyel, hôtel Cromot-du-Bourg, 9 rue Cadet
Le 25 février1832, Liszt assiste au premier concert public de Chopin à Paris Le 25 décembre 1834, Liszt et Chopin jouent dans les Salons Pleyel, la Grande Sonate en mi bémol majeur de Moscheles et le Grand Duo de Liszt d'après une Romance de Mendelssohn.
« Messieurs Liszt et Chopin ont ouvert (cette matinée) d’une manière brillante par le grand duo à quatre mains de Moscheles, pour le piano. Nous croyons superflu de dire que ce morceau, l’un des chefs d’œuvre du compositeur, a été exécuté avec une rare perfection de talent par les deux plus grands virtuoses de notre époque sur le piano (...) Les suffrages les plus bruyants ont, mieux que nous le pourrons le faire avec nos paroles, témoigné à MM. Liszt et Chopin à quel point ils ont charmé leur auditoire, qu’ils ont une seconde fois électrisé, en exécutant le duo pour deux pianos composé par M. Liszt (...) Il est naturel, on le conçoit aisément, que le mérite et le charme d’une telle production ne soit d’abord compris et senti que par le petit nombre ; toutefois les deux artistes se sont attiré par leur exécution, d’unanimes applaudissements. » La Gazette musicale de Paris, dimanche 28 décembre 1834.
4 . L'ANCIENNE EGLISE SAINT-VINCENT-DE-PAUL 6, RUE MONTHOLON.
Après sa rupture avec Caroline de Saint-Cricq en 1828, c’est à l’église Saint-Vincent-de-Paul que Liszt va se réfugier avec son chagrin. Il n’a que la rue Montholon à traverser. Depuis 1827, Chrétien Urhan est l’organiste de cette église, lequel n’hésite pas à jouer de son instrument préféré, l’alto, pendant les messes. Les deux musiciens, unis par une sincère amitié, partagent le même mysticisme. Le dimanche 5 janvier 1834, Liszt et Uhran jouent la Sonate à Kreutzer de Beethoven pendant la messe Ensemble, ils donnent des concerts de musique de chambre à Saint-Vincent-de-Paul, la paroisse de Liszt. Cette amitié n’est pas sans lien avec les élans mystiques du jeune hongrois. Liszt souhaite devenir prêtre. Sa mère et l’abbé Bardin l’en dissuadent. Inspiré par le ‘catholicisme social’ de Lamennais et par les idées de Saint-Simon et de Fourier, Liszt exprime désormais avec sa musique son aspiration : se faire prêtre et pourquoi pas ‘grand prêtre’ de la musique.
Plus tard, en 1865, son ordination au rang d’abbé lui permet de réaliser son rêve de jeunesse.
JP. Dantan: Portrait-charge de Franz Liszt, Paris, 1836
Didier CHAGNAS
© D. Chagnas 2011 © 9e Histoire 2011 - 2014
Catégorie : - Musiciens
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