Ginette Moulin et Les Galeries Lafayette

A l’origine des 
GALERIES LAFAYETTE

 
Les Galerie Lafayette en 1900

9ème Histoire avait consacré un article sur le site neufhistoire aux Grands Résistants dans l’arrondissement EN SUIVANT CE LIEN , parmi lesquels Max Heilbronn dont la fille, Ginette Moulin, propriétaire des « Galeries Lafayette » vient de disparaître le 9 février, à l’âge de 98 ans.
En ces tristes circonstances, il est bon de rappeler l’importance de ces « Grands Magasins » dans la 9e que beaucoup d’expositions ont d’ailleurs rappelée, comme celle de la Cité de l’architecture et du patrimoine qui se termine le 6 avril prochain.
Max Heilbronn disait dans ses souvenirs : 
Le Paris de 1926 était encore le « centre » du monde. Et les Galeries Lafayette étaient le modèle de tous les Grands magasins d’Europe et d’Amérique. Ces Grands magasins étaient alors la forme la plus moderne de la distribution (on disait, plus simplement, le commerce).

Dans ce contexte, Monsieur Bader était, pour le monde entier, une sorte de Ford et de Michelin. Et il l’était véritablement. Aussi, vers 1894, il s’associa avec l’un de ses cousins pour « exploiter, au coin des rues Lafayette et de la Chaussée d’Antin, une boutique vendant gants, voilettes et colifichets ». Puis, peu à peu, la boutique s’agrandit à tout l’immeuble avant que le magasin ne s’étende de l’autre côté de la Chaussée d’Antin.  

Vers 1926 il débordait, à l’ouest, vers la rue de Mogador, et touchait, au nord, à la rue de Provence. En trente années, le petit alsacien avait dépassé dans le domaine de la mode, le « Bon Marché », le « Printemps », le « Louvre », la « Samaritaine ». Un chiffre d’affaires global de 600 millions de francs – 1925 (équivalant environ à 60 milliards €).
Sorti de l’École Centrale et après avoir été adoubé par Théophile Bader, Max Heilbronn épouse en 1926 Paulette Bader, dite Paulo, et entre aux Galeries. 
« A 23 ans je me suis retrouvé administrateur-délégué des Galeries Lafayette, par la grâce de mon beau-père ». Max et Paulo ont eu une fille, Ginette Moulin.
Aujourd’hui c’est la cinquième génération, par les femmes, des Galeries, Ginette Moulin n’ayant eu que des filles a « perpétué ainsi la tradition familiale d’un groupe où les femmes détiennent le capital et les hommes en dirigent les entreprises (Le Monde).

Madame Moulin  © Le blog du Réseau Bazar BHV

Cécile Prudhomme précise dans l’article du Monde qu’elle a consacré à Ginette Moulin que les Galeries Lafayette « c’était sa maison, ce n’était pas juste un investissement patrimonial. Une maison pour laquelle elle avait dû ferrailler en 2005 avec sa cousine Noëlle Meyer qui finira par lui céder ses parts et le poste de présidente du conseil de surveillance ».

  
       Médaille à l’effigie de Théophile Bader

Sources : 
« Galeries Lafayette, Buchenwald, Galeries Lafayette » Economica
Max Heilbronn
« Le Figaro » et « Le Monde » février 2025

© Françoise Robert 2025

 © 9e Histoire 2006 - 2025