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La Soirée d'Assemblée Générale

LA SOIREÉ D'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE 9ème HISTOIRE
 

Jeudi 29 janvier, bravant le plan Vigipirate, les adhérents de 9ème Histoire vinrent en nombre assister à la traditionnelle et incontournable assemblée générale de l'association. C’est en effet 76 personnes qui prirent place sur les gradins de la salle Rossini pour écouter avec attention les propos des membres du bureau de 9ème Histoire.

Notre président, Jean Aubert, se félicita ainsi du dynamisme de l’association qui réunit de plus en plus d’adhérents et qui développe ses activités, avec par exemple la création de son site www.neufhistoire.fr ou de sa bibliothèque d’ouvrages spécialisés à sa nouvelle permanence, 34 rue de Châteaudun.

Votre secrétaire général (qui comprit vite ce que cette fonction comporte comme dévouement !), rappela les diverses manifestations organisées en 2014 au nombre de 16, ce qui constitue un record avec exacte parité entre conférences et visites. Le souci de choisir des intervenants de qualité (comme par exemple Alain Pagès pour la conférence sur Zola) ou des lieux parfois méconnus comme la maison de Bertin l’Ainé à Bièvres, résidence littéraire de Victor Hugo, est également une constante de 9ème Histoire. L’aide de la secrétaire générale adjointe, Hélène Tannenbaum, et de l’ensemble du conseil d’administration dans ces choix est d’ailleurs à souligner.

Dominique Piquemal, notre trésorière, évoqua les comptes, non pas fantastiques mais serrés, de la société qui, grâce aux cotisations de ses adhérents et une subvention modeste de la mairie, permettent à 9ème Histoire de fonctionner. Elle ne manqua pas de justifier également l’intérêt de la communication par internet qui, outre sa rapidité, permet surtout d’économiser des frais postaux, et qui peuvent s’avérer élevés du fait même  de la multiplicité des manifestations !

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Après quelques informations à caractère pratique comme le retour à une permanence le
1er jeudi du mois à 16 h rue de Châteaudun et l’intronisation de Mathias Auclair, conservateur de la bibliothèque-musée de l’Opéra, comme nouvel administrateur, il était temps de laisser la place à Aline Boutillon, membre du Conseil d’Administration de 9ème Histoire, pour évoquer en images l’ambiance du Boulevard au XIXe siècle avec ses nombreux cafés et restaurants.

Mathias Auclair, nouvel administrateur de 9ème Histoire


La tentation était en effet forte à cette époque de s’attarder dans ces lieux, où le luxe qui y prévalait souvent attirait le Tout-Paris des arts et des lettres, ainsi que les têtes couronnées de l’Europe entière (comme au Café de Foy).
Le Boulevard aujourd’hui dénommé des Italiens, constitua alors le rendez-vous des élégants et élégantes durant tout le XIXe siècle. Ce fut ainsi quasi jour de deuil pour les gastronomes parisiens lorsque ferma, en 1856, le raffiné Café de Paris, au coin de la rue Taitbout !
Beaucoup de ces établissements eurent des fortunes diverses :
Le Tortoni,  lieu de prédilection des dandys…et des coulissiers de la Petite Bourse, qui disparaîtra en 1893, près de cent ans après sa création, remplacé par un magasin de chaussures ! Ou bien le Café Hardy, (« Il faut être bien riche pour dîner chez Hardy et il faut être hardi pour souper chez Riche » - le Café Riche était de l'autre côté de la rue Laffitte-) quand l’hôtel qui l’abritait sera démoli pour laisser la place à un immeuble dégoulinant de dorures, d’où son surnom  de Maison Dorée qui lui a survécu, mais qui abrite désormais une des salles de marché de la BNP Paribas…
Puisque nous occupions la salle Rossini lors de notre Assemblée, comment ne pas rapporter que c'est à la Maison Dorée que son chef aurait créé le tournedos Rossini, l’illustre compositeur était en effet un habitué du lieu !
Au Café Riche, Flaubert, Zola, Daudet, Tourgueniev et Edmond de Goncourt fonderont d’ailleurs en 1874, "le dîner des auteurs sifflés" !
Comment ne pas évoquer également plus loin, boulevard Montmartre au coin du passage Jouffroy, le Café de Madrid, un temps appelé le Procope de la rive droite (!), où se réunissaient  Vallès, Villiers de l’Isle-Adam ou encore Alphonse Allais…  

Aline Boutillon rappela que c’est aux bals de Frascati, au coin du boulevard Montmartre et de la rue de Richelieu, que Madame Tallien, qui avait lancé avec Fortunée Hamelin la mode des robes transparentes, paraîtra vêtue d’une robe à l’athénienne, fendue depuis les hanches, avec « deux cercles d’or en guise de jarretières et des bagues à chaque doigt de ses pieds nus posés sur des sandales ». 
Il serait trop long ici de détailler tous ces lieux qui firent vibrer Paris pendant toute cette période, comme le fit notre administratrice.

La soirée s’acheva par une galette des rois autour d’un pot convivial pour les adhérents, certes un peu frigorifiés par la température de la salle, mais dont les papilles avaient été aiguisées par cette belle évocation…  

Emmanuel FOUQUET


Date de création : 01/02/2015 • 12:25
Catégorie : - Echos du Terrain
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