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Le bivouac de Napoléon - le 22/10/2015 • 12:00 par FRo

LE BIVOUAC DE NAPOLÉON


« Le Bivouac de Napoléon : luxe et ingéniosité en campagne » s’inscrit dans le cadre de l’exposition « L’esprit et la main : héritage et savoir-faire des ateliers du Mobilier national »  présentée dans la Galerie des Gobelins.

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AP. Mongin  - Bivouac de Napoléon Ier près du château d'Eberberg  -  © RMN

Empereur voyageur, Napoléon Ier a passé une grande partie de son existence en campagne ou en voyage. Il observait, pour ses déplacements et ses bivouacs, une organisation particulière reproduisant l'étiquette impériale et utilisait un mobilier pliable, dont le Garde-Meuble impérial, ancêtre du Mobilier National, était le garant.

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Tente de campagne de Napoléon Ier
 

Le mobilier du bivouac de Napoléon Ier devait allier des aspects de commodité, de confort et de raffinement. Admirablement restaurée par le Mobilier national, sa tente de campagne était un véritable palais tissé, mobile, offrant une vision la plus complète possible du campement avec la reconstitution de son espace de travail et de sommeil.
Ses bagages renfermaient un ameublement pliant luxueux : lit « parapluie » à trois matelas (crin, laine et plume) dont le mécanisme avait été inventé par le serrurier
Desouches, table avec flambeau couvert à trois lumières, fauteuil, écritoire, nécessaire ou encore chaise d'affaires… Tout cela était déplié pour être utilisé puis rangé dans de précieux étuis individuels et malles spécifiques. D’autres objets d’une très grande élégance sont présentés : sa vaisselle de Sèvres, son verre à eau en cristal gravé, des plats et même son bidet de campagne (en style empire bien évidemment)…

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Flambeau de bureau couvert © Mobilier Nal  -   Nécessaire dit de "porte manteau" © Fondation Napoléon  -  Chaise Pliante Jacob  © Mobilier  Nal

Reprenant en partie les expositions de 2014 du musée des Beaux-arts d’Ajaccio et de la galerie Demidoff de l’île d’Elbe, « Le Bivouac de Napoléon » permet aux visiteurs de découvrir un aspect méconnu du quotidien de l’Empereur en campagne militaire, au travers d’ une trentaine d'œuvres du Mobilier national et une quarantaine de prêts consentis entre autres par les Châteaux de Versailles et de Fontainebleau, les Archives nationales, la Bibliothèque nationale et la Fondation Napoléon, qui ont été réunis spécialement pour l’occasion. Cet ensemble témoigne de la somptuosité de l’artisanat de l’Empire et du talent des professionnels qui ont mis leur savoir-faire d’exception au service du pouvoir, enrichissant ainsi le patrimoine national.

L’exposition Le Bivouac se prolonge par une visite de « L’esprit et la main : héritage et savoir-faire des ateliers du Mobilier national », exposition qui présente une reconstitution des ateliers de restauration du Mobilier national, espaces bien particuliers et toujours fermés au public. Elle permet surtout, chose si rare, d’échanger sur leur métier, leur art, avec des spécialistes présents et à l’œuvre tout au long du parcours.

Une visite à ne pas manquer, qui vous enchantera !

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Galerie des Gobelins
42, avenue des Gobelins
75013 Paris
Du Mardi au Dimanche de 11 h à 18 h
Jusqu’au 13 décembre 2015


Splendeurs et misères, images de la prostitution - le 15/10/2015 • 12:00 par HTa

SPLENDEURS ET MISÈRES
Images de la prostitution 1850-1910



Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la prostitution, à Paris, entre 1850 et 1910, vous le trouverez dans l’exposition au Musée d’Orsay intitulée « Splendeurs et misères  - Images de la prostitution 1850-1910 ». Enfin, si le musée n’est pas en grève comme ça a été le cas le jour du vernissage et le jour suivant…

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G. Boldoni - En traversant la rue 1873-1875 © RMN                Manet   -  La prune    © National Gallery Washington DC


Cette exposition est bien plus qu’une présentation d’œuvres d’art (peinture, sculpture, photos…) sur un sujet donné, la prostitution, c’est une étude très documentée sur un fait de société à la fin du XIXe siècle.

Dès le début de l’exposition, le commissaire insiste sur la difficulté de savoir où commence et où s’achève la prostitution et de reconnaître une « femme honnête » d’une « femme de mauvaise vie ». Le racolage étant interdit de jour mais autorisé de nuit au moment de l’allumage des réverbères, c’est à cette heure que la distinction devient plus évidente.

On est très vite amené à faire la différence entre les prostituées occasionnelles et les professionnelles ; un grand nombre de femmes - ouvrières, modistes, fleuristes, blanchisseuses - (qu’on retrouve dans la littérature de l’époque) dont les revenus étaient insuffisants pour leur permettre de se loger et de se nourrir, étaient obligées de vendre leur corps pour survivre. Pour d’autres femmes, la prostitution était leur unique source de revenus.
L’exposition montre les différentes catégories de prostituées :
« les pierreuses » qui opéraient en extérieur, celles qui racolaient les clients dans des cafés, celles « à  la carte » qui travaillaient dans des maisons closes et qui étaient encadrées et enregistrées auprès de la Préfecture de Police (dont on voit certains registres dans des vitrines) et qui passaient régulièrement des visites médicales et des contrôles et « les verseuses » qui travaillaient dans des brasseries et se livraient à la prostitution.

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H. Gervex  -  Rolla   1878  © RMN

A côté de ces femmes souvent victimes de la société et vivant de façon précaire, sont représentées les demi-mondaines qui, elles, vivaient dans le luxe de leur hôtel particulier (elles ont inspiré grand nombre d’écrivains, poètes et peintres de l’époque) ; elles aspiraient à se faire épouser par leur riche protecteur afin de devenir des dames « comme il faut ». Il était difficile de différencier l’hôtel particulier d’une femme de la haute bourgeoisie de celui d’une Païva (même décor, même mobilier).

C’est toute la condition féminine, entre le Second Empire et la Belle Époque, qui est montrée ici dans une ville (Paris) en pleine mutation où se multipliaient les lieux de rencontre : salons de la haute société, loges de théâtre et d’opéra, cafés, boulevards et maisons de tolérance.

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                     Derain - La femme en chemise  © Musée Copenhague                                 H. de Toulouse-Lautrec  - Rousse  La Toilette 1889  © RMN

Certaines toiles de Degas et Forain représentent l’Opéra, fréquenté par des hommes de  la haute bourgeoisie et de l’aristocratie qui avaient accès au foyer de la danse où s’exerçaient les petits rats issus d’un milieu modeste et peu fortuné et dont les mères peu scrupuleuses espéraient qu’elles seraient repérées par un riche et influent protecteur qui les sortirait de leur milieu.

Impossible de parler de prostitution sans évoquer les nombreuses représentations de maisons closes qu’a faites Toulouse-Lautrec, très présent dans cette exposition, et au scandale provoqué par l’ « Olympia » de Manet (exposée ici).

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Manet   -  Olympia   © RMN

De nombreuses photos, généralement prises en studio et non pas in situ, sont montrées ici (la plupart d’entre elles, de caractère pornographique, sont accrochées dans des salles interdites aux moins de 18 ans et sont restées anonymes, leurs auteurs craignant qu’elles soient saisies et qu’ils soient condamnés à une peine de prison).

Dans cette exposition, on ne voit pas seulement des tableaux représentant les différentes facettes de la prostitution et ses différents acteurs, mais aussi des annuaires de maisons closes répertoriant les « protégées », des registres de la Préfecture de Police avec des noms de pédérastes et de prostituées condamnés, des boîtes de préservatifs, des jetons de bordel, des cartes de visite faisant de la publicité pour des salons de massage tenus par des dames (rien de nouveau au XXIe siècle !) et le désormais célèbre fauteuil de volupté (déjà vu, l’an dernier, lors de l’exposition « Paris 1900 » au Petit Palais) commandé par le Prince de Galles, futur Edouard VII, à un artisan ébéniste, Louis Soubrier, en 1890.

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Dans les dernières salles il est fait allusion au courant abolitionniste auquel ont participé Zola, Dumas et Jaurès et à loi Marthe Richard qui mit un terme à l’existence légale des maisons closes.

Cette exposition co-produite avec le Van Gogh Museum d’Amsterdam et le concours de la B.N.F. nous permet de voir des chefs-d’œuvre de la peinture française (aujourd’hui dans des musées étrangers ou des collections particulières) et met sans doute plus en valeur la misère de nombreuses femmes victimes de la société d’alors que la splendeur de quelques privilégiées.

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Musée d'Orsay
1, rue de la Légion d'Honneur
75007 Paris
Du Mardi au Dimanche de 9 h 30 à 18 h
Jusqu’au 17 janvier 2016

Hélène TANNENBAUM


Exposition Louise-Elisabeth Vigée Lebrun - le 28/09/2015 • 11:41 par EFo

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Si vous êtes amateur de portraits empreints de délicatesse et de grâce, allez voir cette exposition événement réunissant  pour la première fois en France près de 130 œuvres d’une artiste qui a connu lors de sa longue existence (1755-1842) le faste de l’ancien régime, les heures tragiques de la Révolution, l’émigration, et le retour en France sous l’Empire. 

L’exposition, conçue sous un angle chronologique, donne  une vision très complète du talent de féministe avant l’heure d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun qui s’imposa dans un milieu essentiellement masculin.

On est d’abord frappé par la beauté même de l’artiste avec ses autoportraits réunis dans la première salle, et qui ont contribué à sa renommée.  

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 Autoportrait au chapeau de paille

Son entourage familial, à commencer par son père, pastelliste de renom, et son mari, Jean Baptiste Pierre Le Brun, marchand de tableaux dans son hôtel de la rue de Cléry, lui apportèrent  soutien et formation. C’est également auprès de Jean-Baptiste Greuze ou de Joseph Vernet qu’elle acquit une technique qui allait lui attirer très rapidement une grande célébrité auprès d’une  clientèle choisie.

Elle allait en effet connaitre la consécration en devenant la portraitiste officielle de Marie-Antoinette, qui contribua à la faire entrer à l’Académie royale de peinture en 1783. Dès 1778, elle avait livré le grand portrait officiel de la reine en s’inscrivant dans la tradition courtisane de l’époque, où au souci de la ressemblance s’ajoutait celui de l’embellissement. C’est même d’audace dont il faudrait parler lorsqu’on voit la souveraine en robe de gaule, sorte de déshabillé qui fit scandale à l’époque.  

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    La reine Marie-Antoinette 1783                          La reine Marie-Antoinette en gaule

L’exposition présente  une large galerie de portraits, en grande majorité féminins,  qui impressionne par cette manière de capter la lumière, les contrastes de couleur dans les vêtements et la sensualité des visages.

Deux salles sont particulièrement originales dans leur approche.

 L’une met concurrence Elisabeth Louise Vigée Le Brun et Adélaïde Labille-Guiard, sa contemporaine, autre portraitiste au style plus réaliste.

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              L.E Vigée Lebrun Autoportrait            A. Labille Guiard  Autoportrait avec deux élèves

Une autre salle met en scène l’amour maternel et la représentation des enfants, avec le chef d’œuvre du Louvre « La tendresse maternelle » qui la figure avec sa fille Julie

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                    Tendresse Maternelle (© RMN)                                    

L’exposition est également intéressante en montrant l’errance de l’artiste à travers toute l’Europe pendant plus de douze ans, lorsqu’elle est obligée de quitter la France en pleine Révolution parce que trop associée à l’aristocratie qu’elle a portraiturée.    

Que ce soit en Italie, en Autriche ou en Russie, c’est justement sa réputation qui avait franchi les frontières qui lui permit de produire encore de nombreuses œuvres et de lui garantir ainsi un haut train de vie. Durant cette période elle allait encore peindre en effet beaucoup de portraits comme ceux de la Famille Polignac, celui -magnifique- de Lady Hamilton ou celui du Prince Heinrich de Lubomirski, tableau dont le physique androgyne avait fait la célébrité.

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                      Lady Hamilton en sibylle perse                   Prince Heinrich de Lubomirski en génie de la renommée- 1789

Arrivée à la cour de Catherine II de Russie en 1795, elle dit ainsi dans ses Souvenirs avec un certain aplomb, « il semble que le bon goût ait sauté à pieds joints de Paris à Pétersbourg ! »

Si Elisabeth Louise Vigée Le Brun s’adonna toujours au portrait à son retour en France en 1802, elle allait par la suite, ce que l’on sait moins, se consacrer régulièrement à un genre différent, le paysage en plein air, qu’elle réalisait au pastel pour son plaisir et dont il existe très peu de représentations aujourd’hui.

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L.E Vigée Lebrub -  Vue du lac de Chelles au Mont Blanc (entre 1807 & 1809)

Une superbe exposition d’une artiste élégante qui a marqué incontestablement son temps, à ne pas manquer !     

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Galeries Nationales du Grand Palais
Du Mercredi au Lundi de 10 h à 20 h
Jusqu’au 11 Janvier 2016

Emmanuel FOUQUET


Villa Flora, Les Temps Enchantés - le 15/09/2015 • 16:20 par HTa

VILLA FLORA, LES TEMPS ENCHANTÉS


 

Septembre ! C’est la rentrée ! Pas seulement pour les élèves et leurs professeurs, mais aussi pour les expositions, les livres, le théâtre et « last but not least » notre site neufhistoire.fr

Concernant les expositions, « Osiris, mystères engloutis d’Egypte » vient de commencer à l’IMA et bientôt d’autres expositions (« Picasso » au Musée Picasso et au Grand Palais, « Vigée Le Brun » au Grand Palais, « Fragonard » au Musée du Luxembourg, « Splendeurs et Misères. Images de la Prostitution » à Orsay, « Andy Warhol » au Musée d’Art Moderne) vont voir le jour.

« Villa Flora, Les Temps Enchantés » est le nom de l’exposition qui vient d’ouvrir au Musée Marmottan Monet.

Une fois de plus, ce musée nous fait découvrir une collection particulière, celle de Hedy et Arthur Hahnloser et de leurs descendants.

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Hedy & Arthur Hahnloser par Felix Valloton                                                                          © Famille Hahnloser

Hedy (1873-1952) née à Winterthour, près de Zurich, était issue d’un milieu bourgeois conservateur et avait suivi des cours de peinture; son mari, Arthur (1870-1936), était ophtalmologiste.

Suite à un héritage, Hedy devint propriétaire d’une immense villa, la Villa Flora, à Winterthour, où Arthur exerça sa profession et où les Hahnloser, passionnés de peinture (les murs de leur villa, y compris ceux de leur salle de bains étaient couverts de tableaux) installent  leur collection.

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Dahlias & raisins - G. Giacometti (1908)                                     Le massif de la Jungfrau vu de Mürren  - F. Hodler (1911)

Ils s’intéressèrent d’abord aux peintres suisses, Félix Vallotton, Ferdinand Hodler et Giovanni Giacometti (le père d’Alberto et de Diego).

Ces peintres devinrent des amis du couple et la Villa Flora fut un lieu de passage et d’échanges pour ces artistes qui conseillèrent Hedy et Arthur dans leurs acquisitions. Ils achetèrent d’abord des toiles de leurs contemporains (Bonnard, Vuillard, Redon…) puis celles de leurs précurseurs (Manet, Van Gogh, Cézanne…).
Leur passion les mena souvent à Paris, chez les marchands d’art de l’époque (Vollard,
Druet, Bernheim), mais c’est avec les artistes eux-mêmes qu’ils préféraient traiter.

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Les anémones   -  Odilon Redon (1910)                                             Effet de glace - Le tub   -   Bonnard  (1909)
 

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Musée Marmottan Monet
2, rue Louis Boilly
75016 Paris
Du Mardi au Dimanche de 10h à 18h

Jusqu’au 7 février 2016

Hélène TANNENBAUM


Jeanne Lanvin au Palais Galliera - le 11/06/2015 • 17:23 par HTa

JEANNE LANVIN



Jeanne Lanvin (1867-1946), fondatrice de la plus ancienne maison de Haute Couture encore en activité, débuta comme modiste en 1885 avant d’ouvrir sa première boutique, rue Boissy d’Anglas, en 1889 et de s’installer définitivement au 22, rue du Faubourg-Saint-Honoré, en 1893.

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Jeannne Lanvin essayant sur un mannequin  Portrait de Jeanne Lanvin par C-H Dufau 1925

Inspirée par sa fille (« sa muse »), Marguerite, elle créa, en 1909, un département « jeune fille et femme ». Elle comprit très vite la nécessité, pour le commerce de luxe, de diversifier ses activités en ouvrant des départements variés : « mariée », « lingerie », « fourrure », puis « décoration » et « sport ». Elle multiplia les succursales dans les stations balnéaires à la mode (Deauville, Cannes, Biarritz et Le Touquet).

Après la création de Lanvin Décoration, en 1927, elle se lança dans le décor de théâtre et travailla pour le Théâtre Daunou.

Toujours animée par le désir d’élargir ses activités, elle créa une ligne de parfums dont le célèbre parfum « Arpège » (1927), toujours très prisé.

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Parfum Arpège                                                         Détail de la robe « La Duse » 1925

Femme de son temps, elle joua un rôle majeur à l’Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Elle organisa un défilé de Haute Couture lors de la traversée inaugurale du Paquebot « Normandie » en 1935.

Toute sa vie, elle fut sensible au monde qui l’entourait et fut aussi bien influencée par les courants artistiques de son époque (Cubisme, Art Déco…) que par les événements politiques (arrivée des Russes blancs : création de modèles slaves ; colonies françaises : choix de tissus et de motifs qui donnèrent  un aspect exotique et ethnique à ses modèles).

L’exposition du Palais Galliera est essentiellement consacrée aux tenues de soirée (robes, manteaux, capes) mais à côté de ces modèles richement ornés de broderies, de cristaux (de Swarovski), de rubans, de surpiqûres et très judicieusement exposés devant des miroirs qui permettent d’en admirer toutes les faces, d’autres modèles se révèlent beaucoup plus sobres et montrent une influence plus médiévale et monacale.

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Robe «My Fair Lady» 1939                                          Robe Maharamée 1925

Contemporaine de Sonia Delaunay, Elsa Schiaparelli et Gabrielle Chanel, sa grande rivale,  Jeanne Lanvin est une artiste dont les modèles demeurent résolument modernes.

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Palais GALLIERA
10, avenue Pierre 1er de Serbie
75016 Paris
Tlj sauf Lundi de 10h à 18h

Jusqu’au 23  août 2015

Hélène Tannenbaum