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Napoléon & Paris - le 10/04/2015 • 16:01 par FRo

NAPOLÉON ET PARIS:
Rêves d'une capitale

Bien que né corse à Ajaccio en 1769, la ville de Paris , pour Napoléon Bonaparte, est associée à sa gloire.
Le 13 vendémiaire, an IV (5 octobre 1795), il écrase une insurrection contre-révolutionnaire aux abords des Tuileries (notamment à St Roch). Dès 1796, il y épouse Joséphine à la mairie de la rue d'Antin. En 1800, grâce à Chaptal, il élabore une constitution administrative pour Paris qui régira la ville pendant deux siècles. 

Sa vie en dehors de ses nombreuses campagnes militaires, c'est la rue de la Victoire, puis les Tuileries et sa gloire est parachevée à Notre-Dame-de-Paris par son couronnement le 2 décembre 1804. Plus tard son fils le Roi de Rome y sera également baptisé le 9 juin 1811. Après Waterloo, sa seconde abdication a eu lieu à l'Elysée.

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Invalide remettant d'une pétition à l'Empereur au cours d'une parade aux Tuileries - Horace Vernet (1838) 

Pour Paris, Napoléon rêve d'une nouvelle Rome: arcs de triomphe de l'Étoile, du Carrousel (d'autres seront éphémères) ; colonnes: colonne Vendôme* en 1806, colonne de la place du Châtelet en 1810 ; percements de rues et d'artères: rue de Rivoli avec portiques à arcades dont Percier et Fontaine sont les architectes. Mais aussi des statues monumentales ou demeurées au stade de projet comme l'éléphant de la Bastille qui ne vit le jour que sous forme d'une maquette en plâtre en 1813.

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                 Fontaine et Place du Châtelet - Etinne Bouhot (1810)                               Maquette de l'éléphant de la Bastille (gravure 1831)

*La statue de Napoléon récemment restaurée au centre de la galerie supérieure de la cour d'honneur des Invalides a été réalisée par Seurre en 1833 et installée au sommet de la colonne Vendôme sous Louis-Philippe. C'est Napoléon III qui la fera remplacer en 1863 par une statue drapée à l'antique.

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Statue de  Charles Emile Seurre 1833

D'autres réalisations nous sont familières:
- des ponts: pont des Arts, pont Notre-Dame, pont d'Iéna, pont d'Austerlitz ;
- des lycées impériaux: dont les plus connus sont actuellement le lycée Henri IV et le lycée Condorcet ;
- l'aménagement de certaines portes de Paris et du canal de l'Ourcq ;
- le début de l'aménagement du cimetière du Père-Lachaise qui s'est ouvert en 1804 ;
- l'aménagement de la Bourse ;
- le temple de la Madeleine, devenu plus tard l'église, érigé à la gloire de la Grande Armée. 

Enfin, certains projets ambitieux d'aménagement de Paris n'ont pas vu le jour, la chute de l'Empire empêchant leur réalisation. En particulier le projet de construction du gigantesque Palais du Roi de Rome dans l'ouest parisien. C'est son neveu, Napoléon III, qui un demi-siècle plus tard, changera définitivement la physionomie de Paris.

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Projet pour le Palais du Roi de Rome 

Une belle exposition qui présente de très nombreux tableaux, des plans, des objets et des costumes de cette époque.
A voir jusqu'au 30 août 2015.

  

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MUSÉE CARNAVALET
16, rue des Francs Bourgeois
75003 Paris
du mardi au dimanche 10 h - 18 h


Jusqu'au 30 août 2015

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Françoise ROBERT


Peindre l'Arcadie - le 29/03/2015 • 16:07 par HTa

PEINDRE L’ARCADIE

 

Au Musée d’Orsay se tient actuellement une exposition Pierre Bonnard (1867-1947) intitulée « Peindre l’Arcadie ». Elle retrace les différentes phases picturales du peintre en commençant par une série de panneaux décoratifs de style japonisant peints par un artiste post-impressionniste qui a été influencé par Gauguin et qui a fait partie du mouvement des nabis.

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  Panneau Le Peignoir 1892 © RMN Paris            Pierre Bonnard © Collection Annette Vaillant
 

Suivent des tableaux montrant des scènes d’intérieur (avec ou sans personnage) dans lesquels, parfois à la manière de Vuillard, il peint des intérieurs simples quelquefois oppressants malgré la vivacité et l’exubérance des couleurs.

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             "L'atelier au mimosa" P. Bonnard 1939-1946 ©RMN Paris

Toute une série de toiles sont consacrées à des nus de sa femme et modèle, Marthe,  souvent représentée dans sa salle de bains ou dans sa baignoire. Cette femme, que Bonnard a représentée jusqu’à la fin de sa vie avec ce même corps svelte et élancé et qui, pour reprendre les paroles de la co-commissaire de l’exposition, Isabelle Cahn, « aurait gâché la vie » de Bonnard. En effet, peu après le mariage de Bonnard, sa maîtresse, Renée Monchaty, se suicida et au fil des années, Marthe, de plus en plus obsédée par la propreté et se lavant de façon maniaque, finit par sombrer dans une forme de folie, s’isolant et isolant le peintre.

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Nu dans le bain P. Bonnard 1936-1938 © MAM Paris

A la suite des œuvres consacrées à « l’eau » sont présentés des tableaux des proches de l’artiste (la famille Terrasse, la sœur de Bonnard était mariée au musicien Claude Terrasse) et  des autoportraits dans lesquels, contrairement à l’image parfaite et toujours jeune de Marthe, le peintre se représente sans concession, affichant un corps maigre, vieux et abîmé.

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             Autoportrait Le Boxeur P. Bonnard © RMN Paris                                  Autoportrait Pierre Bonnard        

La fin de l’exposition montre des tableaux peints en Normandie où séjourna Bonnard et sur la Côte d’Azur, notamment au Cannet, où Bonnard termina sa vie dans une maison appelée « Le Bosquet ».

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Le Cannet Pierre Bonnard © Musée Bonnard

Même si les couleurs de la plupart des tableaux sont chaudes (les jaunes, orangés et violets prédominent), elles ne reflètent pas toujours l’état d’esprit du peintre, un homme souvent anxieux et désenchanté

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L'exposition « Peindre l'Arcadie » est à voir au

Musée d'Orsay
(du mardi au dimanche de 9 h 30 à 18 h)

Jusqu’au 19 juillet 2015 

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Hélène TANNENBAUM

                                           


 


Déboutonner la Mode - le 13/03/2015 • 17:18 par HTa

DÉBOUTONNER LA MODE


Plus de 3.000 boutons, acquis en 2012 par le musée et provenant de la collection de l’artiste Loïc Allio, ainsi que des tenues et accessoires de grands couturiers sont exposés actuellement et jusqu’au 19 juillet 2015 au Musée des Arts Décoratifs.

Cette collection de boutons a reçu le statut d’œuvre d’intérêt patrimonial majeur par la Commission consultative des Trésors Nationaux.

Ces boutons sont datés du XVIIIe au XXe siècle et l’exposition montre tout d’abord la diversité des matières utilisées dans leur confection (tissu, bois, métal, paille, cuir, émail, ivoire, pierres précieuses, verre, matière plastique…) puis la diversité des décors figurant sur ces boutons et variant au gré des modes (royauté, révolution française, Montgolfières, bouquets de fleurs, rébus…).
Suit l’évocation, à l’aide de planches de boutons, des
fabriques qui les produisaient (à Méru dans l’Oise ou à Briare dans le Loiret).

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Miniature sur ivoire attribuée à Fragonard (fin XVIIIe)            Bouton de Jean Arp, vers 1940
         © Musée des Arts Décoratifs de Paris

      

De somptueux gilets d’homme exposés dans des vitrines soulignent le caractère décoratif plus qu’utilitaire de ces boutons puisque seuls deux ou trois d’entre eux (sur plus d’une douzaine présents) étaient réellement « boutonnés ». Souvent le bouton était une démonstration de luxe au même titre qu’un bijou et donc considéré comme un signe ostentatoire de richesse.

Après avoir été des accessoires essentiellement masculins, les boutons sont venus décorer les costumes féminins, ainsi que les gants, les bottines et la lingerie fine.

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Bouton Sonia Delaunay, Marqueterie 1925          Bouton bronze doré d'Alberto Giacometti pour Elsa Schiaparelli
© 
Musée des Arts Décoratifs de Paris

 

Cette exposition rappelle la diversité des métiers artisanaux intervenant dans la fabrication des  boutons (verriers, céramistes, brodeurs, orfèvres, bijoutiers…), montre que de grands artistes se sont intéressés à ces petits objets tels Giacometti, Jean Arp, Sonia Delaunay…et permet également d’admirer des tenues réalisées par des grands couturiers bien connus tels Poiret, Schiaparelli, J.P. Gaultier.



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Veste à boutons papillons en rhodoïd peint d'Elsa Schiaparelli © P. Gries
 

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Cette exposition est à voir au :

Musée des Arts Décoratifs
107, rue de Rivoli, 75001 Paris
(du mardi au dimanche de 11 h à 18 h)

Jusqu’au 19 juillet 2015 

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Hélène TANNENBAUM

                                           


 


Indigo - le 28/02/2015 • 16:38 par FRo

INDIGO: Un périple bleu
 

C’est une plongée dans le bleu, toutes sortes de bleus d’ailleurs du plus clair au presque noir, à laquelle nous convie cette exposition proposée par la Bibliothèque Forney. Un splendide voyage où le quotidien se teint en indigo, du Japon à l’Amérique, via la Chine, l’Asie centrale, le Moyen Orient et l’Afrique.


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Pigment indigo © Catherine Legrand
 

Dans l’histoire de la teinture des textiles, l’indigo occupe une place prépondérante. Pigment végétal connu depuis 4.000 ans, la couleur indigo est obtenue à partir des feuilles des « plantes à bleu » présentes essentiellement dans les régions chaudes et tropicales du globe, notamment en Inde. Transformer la feuille verte en un pigment bleu relève autant de la magie que de la chimie, d’où l’engouement que suscite cette teinture universelle, remplacée maintenant par des colorants synthétiques.

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Cake Indigo      -    Indigo de Guizhou Chine
 

400 pièces d’étoffes, de vêtements et d’accessoires d’origines géographiques très diverses, accrochent le visiteur par leurs similitudes. L’exposition réunit des univers que souvent l’on oppose, le folklorique et l’ethnique, l’Occident et les Pays du Sud, et permet de considérer avec la même curiosité une blouse berrichonne, un pagne dogon, un bleu de travail, un kimono de samouraï, un blue-jeans…

Une très belle exposition organisée par sa commissaire, la styliste Catherine Legrand, qui a rapporté de ses voyages une remarquable collection de tissus, costumes, parures. C’est à travers ses livres, ses expositions, ses photos qu’elle invite à partager ses passions. On partage, et les hommes eux-mêmes parcourent cette exposition « Indigo : Un périple bleu » avec beaucoup d’intérêt! 

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Bibliothèque Forney
1, rue du Figuier 75004 Paris
du mardi au samedi 13 h - 19 h

Jusqu'au 18 avril 2015


 


7 Ans de Réflexion - le 26/01/2015 • 13:23 par HTa

7 ANS DE RÉFLEXION - DERNIÈRES ACQUISITIONS
 

« Sept ans de Réflexion », ce n’est pas seulement le titre d’un film de Billy Wilder avec Marilyn Monroe mais aussi l’intitulé d’une exposition qui se tient au 5e étage du Musée d’Orsay et qui est intéressante à plusieurs titres.

D’une part, elle réunit 180 œuvres dont le Musée a fait l’acquisition dans les sept dernières années (tableaux, mobilier, sculptures, objets d’art…) et qui viennent enrichir la collection permanente d’Orsay qui couvre la période 1848-1914.
D’autre part, elle nous permet de mieux comprendre les conditions dans lesquelles un musée national peut acquérir une nouvelle oeuvre et en financer l’achat.

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M. Denis "Portrait d'Yvonne Lerolle en Trois Aspects"  1897 - P. Sérusier "Le champ de blés d'or et de sarrasin" -ca 1900.

Certaines œuvres sont achetées (16% des billets d’entrée du musée sont consacrés aux acquisitions) mais d’autres sont obtenues par don, legs ou dationPar ailleurs, lors de ventes aux enchères, il peut y avoir préemption de l’état d’œuvres à caractère patrimonial.

Cette exposition est ouverte au Musée d’Orsay jusqu’au 22 février  (ouverture du mardi au dimanche de 9h30 à 18h, nocturne le jeudi).

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"La Mer" vase d'Emile Gallé (acquisition 2009)  -  Majorelle " Table au Muguet "  (acquisition 2011)

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Si vous allez voir cette exposition, ne manquez pas d’assister à la restauration d’un table au monumental de Gustave Courbet « L’Atelier » (au rez-de-chaussée du musée, au fond, à gauche). Tous les jours sauf le weekend, on peut assister à la restauration de cette œuvre placée dans une cage de verre et puisque le travail va durer une année, il faut y retourner plusieurs fois pour en voir l’évolution.

Hélène TANNENBAUM

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