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Thomas Couture

SUR LES PAS DE THOMAS COUTURE



C’est le 21 décembre 1815 que naquit à Senlis le peintre Thomas Couture, dont l’œuvre la plus célèbre est certainement « Les romains de la décadence » exposé dans la grande galerie du Musée d’Orsay. A l’occasion de ce bicentenaire, les musées d’Amiens, Beauvais, Senlis et le palais de Compiègne proposeront dans quelques semaines une vaste rétrospective de son œuvre.
 

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Th. Couture - Les romains de la décadence © RMN

Thierry Cazaux qui prépare le catalogue de l’œuvre de Couture, nous avait convié à une promenade dans le 9e arrondissement où vécut l’artiste pendant de nombreuses années.

Ancien élève du baron Gros, ayant acquis la célébrité après le succès remporté au Salon de 1847 par « Les romains de la décadence », il avait ouvert une école-atelier où se formèrent de très nombreux peintres parmi lesquels Édouard Manet et Pierre Puvis de Chavannes.

La première étape du parcours fut au Musée de la Vie romantique où l’on put admirer les portraits de « Jules Michelet » et de « Georges Ohnet », architecte et homme politique, quelque temps maire du 9e arrondissement, dont nous avions pu visiter l’hôtel il y a quelques années, avenue Trudaine.

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Th. Couture - Portraits de J. Michelet et de Léon Ohnet  © RMN

Ce parcours, ponctué par les propos érudits de Thierry Cazaux, se poursuivit sur les lieux des ateliers de l’artiste, 41 rue Victor Massé, puis place Pigalle dont la devanture agressive de la discothèque « Folie’s Pigalle » cache la belle façade d’un immeuble construit pour recevoir des ateliers d’artistes.

Artiste reconnu, disposant désormais de revenus plus confortables, Thomas Couture ne résidait plus dans son atelier. Il occupait alors un bel appartement bourgeois sur la place de Bréda, au 29 rue Clauzel. Ses changements fréquents d’adresses sont évidemment liés à sa réussite sociale grandissante.

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Th. Couture - L'enrôlement des volontaires, 1792 - © Musée Départemental de l'Oise Beauvais

En 1852, il quitte le quartier des lorettes de la place Bréda pour un vaste appartement situé 17 rue de La Rochefoucauld et il transfère son atelier au 5 bis rue de La Tour des Dames, le complétant plus tard par un deuxième atelier dans la cour de son immeuble d’habitation. Il a alors rejoint le quartier de la grande bourgeoisie et de la noblesse d’Empire. Il avait alors reçu d’importantes commandes : « L’enrôlement des volontaires, 1792 » (resté inachevé) puis le décor de la chapelle de la Vierge à l’église Saint Eustache et, en 1856, la commande du « Baptême du prince impérial » (resté inachevé) qui se voulait pour le régime de Napoléon III  ce qu’avait été le « Sacre » de David pour celui de Napoléon Ier.

Après son mariage en 1859 à la mairie du 9e arrondissement, il s’installera enfin au 22 rue de Vintimille, son dernier domicile parisien. En 1869, quelque peu désabusé, il décide de quitter le monde parisien et il se retire à Villiers-le-Bel où il s’éteindra le 29 mars 1879. On peut voir son tombeau au cimetière du Père Lachaise.

Après son brillant exposé, Thierry Cazaux nous a conviés à aller voir l’exposition « Thomas Couture, romantique malgré lui » qui doit s’ouvrir prochainement dans les villes citées plus haut à partir du 17 octobre.
 

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Jean AUBERT


Date de création : 10/10/2015 • 17:26
Catégorie : - Echos du Terrain
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