Les Bonaparte dans le 9e
LES BONAPARTE DANS LE 9e
RUE DE LA VICTOIRE
La vie de la famille Bonaparte s’est concentrée autour de la rue de la Victoire, auparavant rue Chantereine, dont la dénomination avait été modifiée en 1797 afin de rappeler les récentes victoires de Bonaparte en Italie.
En 1795, Julie Carreau, épouse de Talma, loue son hôtel particulier de la rue Chantereine (plus de détails en suivant ce lien) à Marie Josèphe Rose de Tascher de la Pagerie, dite Joséphine, veuve Beauharnais.
Joséphine de Beauharnais par Firmin Massot - ca 1812 - © Château de Malmaison François Gérard - Portrait de Bonaparte premier Consul - 1803 - © Musée Condé Chantilly.
L’hôtel se situait au numéro 60 et la propriété se prolongeait jusqu’au 51 de l’actuelle rue de Châteaudun. Les promeneurs de la rue de Châteaudun, ignorent qu’ils marchent sur l’emplacement des anciens appartements de Joséphine !
L'hôtel Bonaparte rue de la Victoire.
Bonaparte s’y installe avec Joséphine en mars 1796 après leur mariage. Le 26 mars 1798, l’hôtel de la rue de la Victoire est acheté par Joséphine au grand dam de Bonaparte qui en trouve le prix exorbitant. C’est là que se prépare le coup d’état du 18 brumaire autour de Lucien Bonaparte.
En juillet 1802, les Bonaparte vivant alors aux Tuileries, l'hôtel est occupé par Louis Bonaparte et sa femme Hortense de Beauharnais, fille de Joséphine. Plusieurs occupants se succèdent, dont le Grand Maréchal Bertrand, puis l’hôtel sera démoli en 1862.
François Gérard - Hortense de Beauharnais
Dans cette même rue, à côté de l’hôtel Bonaparte, l’ancien hôtel du marquis de Saint Chamans a été occupé par la comtesse Marie Walewska quand elle venait rencontrer Napoléon.
Marie Walewska par François Gérard - 1812 - © Musée Palais de Wilanow Varsovie
L’AMBASSADE D’AUTRICHE
Dans le 9e, au carrefour de la rue La Fayette et de la rue de la Chaussée d’Antin, une plaque rappelle que s’élevait là l’hôtel de Montesson, devenu ambassade d’Autriche en 1806 où se produisit un effroyable incendie le 1er juillet 1810, lors des fêtes du mariage de Napoléon et de Marie-Louise d’Autriche. C’est à la suite de ce drame qui fit des dizaines de morts que le corps de Sapeurs-Pompiers de Paris fut créé.
R.A. Hillingford - L'incendie de l'Ambassade d'Autriche.
RUE CERUTTI actuellement RUE LAFFITTE
Au numéro 17, s’élevait un hôtel particulier loué par Hortense de Beauharnais où est né le 20 avril 1808 son troisième fils, Louis Napoléon futur Napoléon III.
Plaque dévoilée en avril 2015 rappelant le lieu de naissance de Napoléon III rue Laffitte.
Quand celui-ci est élu Prince-Président en 1848, il loge à l’Élysée mais se rend fréquemment dans le 9e pour dîner chez Adolphe Thiers, place St Georges, et rencontre également à plusieurs reprises Victor Hugo qui vit alors au 37, rue de la Tour d’Auvergne.
Gustave Le Gray - Louis Napoléon Prince-Président © Metropolitan Museum of Art Newyork.
Par ailleurs, l’oncle de Napoléon, le Cardinal Fesch, frère de Letizia Madame Mère, avait loué en 1800 l’hôtel Talhouët Roy au 68, rue de la Chaussée d’Antin, qui était situé approximativement en face de l’actuelle église de la Trinité.
J.G. Vibert - Le Cardinal FGesch et Napoléon jouant aux échecs (détail) - © The Haggin Museum Stockton (Californie).
Dans l’actuel 9e qui se lotissait à peine au début du XIXe la présence de la famille Bonaparte a laissé une forte empreinte.
Françoise ROBERT
Sources:
Bernard Chevallier L’hôtel Bonaparte de la rue de la Victoire.
Le Guide du Promeneur du 9e de M. Goldenberg (Editions Parigramme)
Napoléon III et Victor Hugo Le Duel de Frédéric Mitterrand (Editions XO).
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Catégorie : - Fiches Express-Figures du 9e
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