Landru
LANDRU
Landru à la Cour d’assises de Versailles – Novembre 1921
© Gallica
C’est au 76, rue de Rochechouart dans le 9e que Désiré Landru a été arrêté le 12 avril 1919 par l’Inspecteur Belin. C’est une amie de Célestine Buisson, l’une de ses victimes, qui l’a reconnu sortant d’un magasin de vaisselle de la rue de Rivoli.
Il a été appelé « Le Barbe Bleue de Gambais » pour avoir fait disparaître entre 1915 et 1919, onze femmes qu’il attirait par petite annonce passée dans le « Petit Journal » : « M. 45 ans, seul, sans famille, désire épouser dame, âge et situation en rapport… »
C’est l’argent qui le motive et ce sont souvent des femmes seules – la grande guerre est là – et qui disposent d’un petit pécule, qu’il recherche. Tirant parti de sa séduction et sous couvert de différentes identités, il les emmène d’abord à Vernouillet, puis à Gambais (ancienne Seine et Oise, aujourd’hui les Yvelines). Il les étrangle, puis, après dépeçage, les brûle dans une cuisinière. Ensuite, il parvient à récupérer appartement, meubles et argent.
Malgré un défenseur talentueux, Maître Moro Giafferi, Landru sera condamné à mort et guillotiné à Versailles le 25 février 1922.
C’est un des criminels les plus connus par l’horreur des faits et malheureusement également par le retentissement médiatique donné à l’affaire, de nombreuses personnalités étant présentes dans la salle d’audience, Colette et Mistinguett par exemple.
Lors du procès et face à l’absence totale de victimes, Landru fera preuve d’une parfaite aisance et s’autorise à faire de l’humour : « Si les femmes que j’ai connues ont quelque chose à dire, elles n’ont qu’à déposer plainte… »
Françoise Robert
Sources :
Paris Criminel – Tana Editions
Les Grands procès de l’histoire – Editions de La Martinière
© Françoise Robert © 9ème Histoire - 2024
Catégorie : - Fiches Express-Figures du 9e
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