En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies pour vous proposer des contenus et services adaptés. Mentions légales.
PHOTOS - Galeries du Neuf : Charivari V - juin 2022
Pour sa cinquième édition, le « Charivari », fête de quartier du Conseil de Quartier Pigalle-Martyrs, a renoué avec la gaîté place Saint-Georges, au pied du buste deGavarni, illustrateur au journal satirique éponyme et chantre graphique du Carnaval
de Paris (qui illustre sa colonne de soutien). Les danseurs de la troupe Carnet de Bals (champions de France de la spécialité sportive de Danse historique, qui remettront leur titre en jeu début juillet à la Mairie du XVème) sont revenus nous
donner un spectacle joyeux et très coloré, illustrant le thème de cet été : la commémoration de la création il y a deux siècles du quartier de la Nouvelle Athènes. Autour d’un buffet bien garni (merci la Mairie du 9, merci Cyprien, merci tous les bénévoles...), ils ont initié les participants qui le souhaitaient aux polkas,mazurkas et autres quadrilles d’époque, sous la direction énergique d’Arnaud de Gioanni.
François Yung était venu préalablement avec sa guitare et ses partitions de vieilles chansons françaises faire chanter les promeneurs et les visiteurs, renouant avec une tradition populaire dont nous avons retrouvé le charme. Cet après-midi-là nous avons oublié les deux ans de Covid qui nous forcèrent à rester chez nous. Pour les amoureux d’objets anciens et de mode, Laurel Conway avait organisé une illustration par des artisans d’art de la vie de nos salons romantiques qui attendait les visiteurs au rez-de-chaussée de l’hôtel Dosne-Thiers.
Le Musée de l’Éventail a exposé et raconté ses objets précieux, Ultramod ses passementeries de belle facture. Nouvelle Athènes (c’est bien leur nom, ça ne s’invente pas…) a longuement illustré le travail de restauration de vieux pianos romantiques auquel se consacre cette association de pianistes et d’historiens amoureux de musique. Des pièces de collection remarquables ont été prêtées par A l’Élégance d’Autrefois, des fils mythiques par Au Ver à Soie, des chaussures anciennes par l’Atelier Maurice Arnoult, des costumes inspirés par l’époque par le studio de couture Bonâme.
UNE DIMENSION PATRIMONIALE
Un souci de dimension patrimoniale, imaginé par l’historien Didier Chagnas en 2016, caractérise le « Charivari » dans toutes ses animations. C’est ce qui inspire les danseurs de Carnets de Bals qui proposent de retrouver à la fois des danses et des
costumes anciens, les artisans d’art qui protègent des pièces fragiles et cherchent à les reproduire à la perfection, le chanteur de rue qui collectionne des milliers d’airs oubliés.
Le cycle de concerts et de conférence qui s’est déroulé au premier étage de l’Hôtel Dosne-Thiers entre quinze heures et dix-neuf heures, était conçu pour aller plus loin dans la connaissance du thème, la Nouvelle Athènes, le philhellénisme, les débuts du romantisme, la guerre d’indépendance de la Grèce (1821-1829).
Jean-Pierre Mathieu (baryton célèbre dans notre quartier) nous a proposé d’écouter la « Tristesse » de Chopin, l’émouvante « Romance de Me Pathelin » de Bazin, des extraits de « Carmen » et « Habanera » de Bizet. Des fans étaient venus le soutenir. Un intermède a été consacré par Laurel Conway à Lord Byron, héros de la guerre d’indépendance de la Grèce (pour laquelle il a investi une partie de sa fortune et où il mourût, à Missolonghi, à 36 ans, foudroyé par une fièvre des marais). Son poème
« Darkness » a été choisi pour évoquer aussi notre angoisse devant les perturbations du monde actuel. Un récital de piano de Carine Gutlerner est toujours un événement exceptionnel. Malgré une blessure au doigt, la virtuose s’est donnée totalement pour faire partager son choix : la « Fantaisie chromatique et Fugue en ré mineur BWV » de Bach, « La cathédrale engloutie » de Debussy puis le « Prélude, Choral et Fugue » de César Franck. Un silence religieux a accompagné cette pianiste bouleversante dans son
jeu. De grands mélomanes étaient venus l’écouter.
Malgré ses problèmes de santé, l’historien Didier Chagnas (qui a remplacé au pied levé Aline Boutillon, hospitalisée et à laquelle on souhaite une amélioration) nous a « conté la Nouvelle Athènes » comme il sait si bien le faire, avec beaucoup de recherches (on a par exemple découvert une grand-mère maternelle grecque, née à Constantinople sous le joug ottoman, à AdolpheTthiers). Beaucoup de documents inédits, une découverte de la vie passionnée de Lord Byron, son influence sur Eugène Delacroix, une fine connaissance des salons du début du XIXe siècle et des trois comédiens qui ont lancé la « Nouvelles Athènes » entre la rue de la Tour-des-Dames et la rue Saint-Lazare (Talma, en 1821, avec un décor de salle à manger confié à Delacroix, puis Mlle Duchesnois et Mlle Mars). Un diaporama au rez-de- chaussée, conçu par Anick Puyôou, rappelait aux visiteurs les événements, leurs dates et la réalité de la société de l’époque.
26 juin 2022
CHARIVARI V
Des images d'Arnaud DENOIX ©
_____________
LE « CHARIVARI » 2022 : UNE GAÎTÉ RETROUVÉE
PLACE ST GEORGES
Pour sa cinquième édition, le « Charivari », fête de quartier du Conseil de Quartier Pigalle-Martyrs, a renoué avec la gaîté place Saint-Georges, au pied du buste deGavarni, illustrateur au journal satirique éponyme et chantre graphique du Carnaval
de Paris (qui illustre sa colonne de soutien). Les danseurs de la troupe Carnet de Bals (champions de France de la spécialité sportive de Danse historique, qui remettront leur titre en jeu début juillet à la Mairie du XVème) sont revenus nous
donner un spectacle joyeux et très coloré, illustrant le thème de cet été : la commémoration de la création il y a deux siècles du quartier de la Nouvelle Athènes. Autour d’un buffet bien garni (merci la Mairie du 9, merci Cyprien, merci tous les bénévoles...), ils ont initié les participants qui le souhaitaient aux polkas,mazurkas et autres quadrilles d’époque, sous la direction énergique d’Arnaud de Gioanni.
François Yung était venu préalablement avec sa guitare et ses partitions de vieilles chansons françaises faire chanter les promeneurs et les visiteurs, renouant avec une tradition populaire dont nous avons retrouvé le charme. Cet après-midi-là nous avons oublié les deux ans de Covid qui nous forcèrent à rester chez nous. Pour les amoureux d’objets anciens et de mode, Laurel Conway avait organisé une illustration par des artisans d’art de la vie de nos salons romantiques qui attendait les visiteurs au rez-de-chaussée de l’hôtel Dosne-Thiers.
Le Musée de l’Éventail a exposé et raconté ses objets précieux, Ultramod ses passementeries de belle facture. Nouvelle Athènes (c’est bien leur nom, ça ne s’invente pas…) a longuement illustré le travail de restauration de vieux pianos romantiques auquel se consacre cette association de pianistes et d’historiens amoureux de musique. Des pièces de collection remarquables ont été prêtées par A l’Élégance d’Autrefois, des fils mythiques par Au Ver à Soie, des chaussures anciennes par l’Atelier Maurice Arnoult, des costumes inspirés par l’époque par le studio de couture Bonâme.
UNE DIMENSION PATRIMONIALE
Un souci de dimension patrimoniale, imaginé par l’historien Didier Chagnas en 2016, caractérise le « Charivari » dans toutes ses animations. C’est ce qui inspire les danseurs de Carnets de Bals qui proposent de retrouver à la fois des danses et des
costumes anciens, les artisans d’art qui protègent des pièces fragiles et cherchent à les reproduire à la perfection, le chanteur de rue qui collectionne des milliers d’airs oubliés.
Le cycle de concerts et de conférence qui s’est déroulé au premier étage de l’Hôtel Dosne-Thiers entre quinze heures et dix-neuf heures, était conçu pour aller plus loin dans la connaissance du thème, la Nouvelle Athènes, le philhellénisme, les débuts du romantisme, la guerre d’indépendance de la Grèce (1821-1829).
Jean-Pierre Mathieu (baryton célèbre dans notre quartier) nous a proposé d’écouter la « Tristesse » de Chopin, l’émouvante « Romance de Me Pathelin » de Bazin, des extraits de « Carmen » et « Habanera » de Bizet. Des fans étaient venus le soutenir. Un intermède a été consacré par Laurel Conway à Lord Byron, héros de la guerre d’indépendance de la Grèce (pour laquelle il a investi une partie de sa fortune et où il mourût, à Missolonghi, à 36 ans, foudroyé par une fièvre des marais). Son poème
« Darkness » a été choisi pour évoquer aussi notre angoisse devant les perturbations du monde actuel. Un récital de piano de Carine Gutlerner est toujours un événement exceptionnel. Malgré une blessure au doigt, la virtuose s’est donnée totalement pour faire partager son choix : la « Fantaisie chromatique et Fugue en ré mineur BWV » de Bach, « La cathédrale engloutie » de Debussy puis le « Prélude, Choral et Fugue » de César Franck. Un silence religieux a accompagné cette pianiste bouleversante dans son
jeu. De grands mélomanes étaient venus l’écouter.
Malgré ses problèmes de santé, l’historien Didier Chagnas (qui a remplacé au pied levé Aline Boutillon, hospitalisée et à laquelle on souhaite une amélioration) nous a « conté la Nouvelle Athènes » comme il sait si bien le faire, avec beaucoup de recherches (on a par exemple découvert une grand-mère maternelle grecque, née à Constantinople sous le joug ottoman, à AdolpheTthiers). Beaucoup de documents inédits, une découverte de la vie passionnée de Lord Byron, son influence sur Eugène Delacroix, une fine connaissance des salons du début du XIXe siècle et des trois comédiens qui ont lancé la « Nouvelles Athènes » entre la rue de la Tour-des-Dames et la rue Saint-Lazare (Talma, en 1821, avec un décor de salle à manger confié à Delacroix, puis Mlle Duchesnois et Mlle Mars). Un diaporama au rez-de- chaussée, conçu par Anick Puyôou, rappelait aux visiteurs les événements, leurs dates et la réalité de la société de l’époque.
A.P.R
_____________