La Famille Caillebotte
© N. Sainte Fare Garnot 2018 © 9e Histoire - 2018
Alfred, Martial et Gustave Caillebotte.
LA FAMILLE CAILLEBOTTE ET LE 9e ARRONDISSEMENT DE PARIS
Depuis 1994[1] et l’exposition consacrée à Gustave Caillebotte, peintre, ce dernier est devenu l’incontestable vedette d’une famille où le talent ne fut pas compté : le père Martial Caillebotte (1799-1874) peut être considéré comme l’archétype de l’entrepreneur français, ayant commencé sa carrière comme commis, et devenu au fil du temps multimillionnaire, décoré chevalier de la Légion d’honneur et élu juge au Tribunal de commerce de Paris, un notable bien dans le style du Second Empire tandis que trois de ses quatre fils se sont illustrés, chacun dans son domaine, avec une fortune aussi grande : Alfred, l’ainé (1834-1896), représente dans la famille l’orientation religieuse en devenant prêtre, et son engagement fut salué tandis que sa hiérarchie lui confia des missions délicates, Gustave (1848-1894) se consacre à la peinture mais il est bien plus qu’une personnalité du monde artistique qu’il fréquente, un mécène et un soutien, celui grâce auquel les plus démunis ont pu supporter l’adversité et les moqueries, le temps que leur talent soit enfin reconnu et qu’ils puissent vivre de leur art[2] enfin Martial (1853-1910), qui choisit la musique et la composition, que ce soit de la musique de chambre, l’orchestration symphonique et même l’opéra ainsi que des morceaux destinés à l’Église.
G. Caillebotte - Jeune homme à sa fenêtre - 1876 Intérieur, Femme à la fenêtre - 1880
Avec ce dernier on découvre aussi une originalité, partagée avec son frère Gustave : si tous deux sont pleinement des artistes, attachés à une forme d’expression bien définie, la peinture pour Gustave, la musique pour Martial, ils ajoutent plusieurs « violons d’Ingres »[3] communs, la philatélie, le goût de la céramique, le nautisme, et plus encore puisque l’aîné fut un grand architecte naval et un horticulteur reconnu, tandis que son cadet devint un photographe inspiré.
Ces activités partagées montrent leur proximité au point que Gustave et Martial ont partagé un même lieu de vie, chez leurs parents tout d’abord à Paris rue du faubourg Saint-Denis, puis rue de Miromesnil et à Yerres dans l’Essonne, comme après le décès de ces derniers, boulevard Haussmann puis rue Scribe. On peut donc parler à leur propos d’une fratrie particulièrement unie, ce qui se vérifie également avec leur frère ainé Alfred, qui bien qu’occupé par ses tâches sacerdotales, ne manquait aucun rendez-vous familial. Il existe de ce point de vue, de nombreuses photographies, conservées par leurs descendants[4], qui nous montrent ces trois frères dans la propriété familiale, puis dans les appartements parisiens occupés par Gustave et Martial, et même, des clichés d’extérieur, déjeuners à la campagne, promenades ou excursions où l’on reconnaît leurs silhouettes familières.
Au fil du temps, ces liens si étroits semblent pourtant se dénouer. Gustave s’installe définitivement au Petit Gennevilliers[5], sur les bords de la Seine dans le nord de Paris où il peut se livrer plus aisément à ses deux dernières passions, tandis que Martial se marie et que sa belle-famille ne semble pas apprécier l’artiste « bohème » qu’est devenu le peintre[6]. En réalité, il semble bien que l’ainé, devenu curé de la paroisse Notre-Dame-de-Lorette, ait joué l’élément fédérateur qui, dans les bons comme dans les mauvais jours, a maintenu le contact entre les différents membres de la famille et que son ministère, dans le 9e arrondissement de Paris, ait donné l’occasion à chacun de ses frères de s’y manifester.
Gustave Caillebotte - Les raboteurs de parquet - 1875 - © RMN Paris
Avant d’aborder de front cette question, et afin d’éviter des interrogations inutiles, il nous paraît nécessaire de dire un mot du quatrième frère, René (1851-1876), qui n’a pas laissé de trace aussi nette. Cadet de Gustave et comme lui, issu du mariage de Martial Caillebotte le père avec sa troisième épouse, Céleste Daufresne, René ne rentre pas dans sa vie d’adulte avec une passion ou une activité déclarée. Après un cursus scolaire dans l’annexe du lycée Louis-le-Grand à Vanves, il est déclaré sans profession à la mort de son père en 1874, et le reste jusqu’en 1876, date à laquelle il décède à son tour. C’est lui ce solitaire que l’on découvre, de dos, dans Jeune Homme à sa Fenêtre[7], ou attablé dans la salle à manger[8] de l’appartement familial, rue de Miromesnil.
G. Caillebotte - Le déjeuner - 1876
Aucun document, aucune source orale n‘a jamais permis d’avancer la moindre hypothèse à son propos. Nous nous en tiendrons donc à cette incertitude, tout en rappelant que le prétendu scandale dont il aurait été l’acteur est une affabulation et qu’il voulut simplement aider une relation féminine qui avait été abusée et qui en avait demandé réparation à ses détracteurs. De cet épisode, retenons qu’il n’eut pas maille à partir avec la justice mais, comme souvent à l’époque, que ce garçon de bonne famille avait des fréquentations… La mort de René n’est pas sans conséquence et cet événement aussi inattendu que malheureux, incite Gustave, qui déclare à plusieurs reprises sa certitude de mourir jeune, à mettre de l’ordre dans ses papiers et à rédiger son testament, dans lequel il décide d’offrir sa collection de peintures impressionnistes à l’État français, le célèbre legs Caillebotte qui fit couler beaucoup d’encre et continue à le faire.
Alfred, l’ainé de la famille, est issu du mariage contracté par Martial Caillebotte et Adèle Zoé Boissière, sa première épouse, en 1828. Il naît le 16 septembre 1834, mais en fait il a été précédé par une petite Léonie qui meurt trois ans plus tard, en même temps que sa mère en 1837[9]. C’est donc un orphelin qui sera élevé par une belle-mère, Eugénie Séraphine Le Masquerier, laquelle meurt en couches d’un petit Max, en 1844. Cette petite enfance, bouleversée par des morts successives aura peut-être de l’influence sur l’engagement qu’il prend à l’âge adulte.
Entre temps, il suit un cursus scolaire dans l’annexe du lycée Louis-le-Grand à Vanves, passe son examen de fin d’études et déclare alors à son père vouloir s’engager dans les ordres, ce qu’il fait en devenant étudiant en théologie au séminaire de Saint-Sulpice. Martial Caillebotte accepte cette décision, ce qu’il faut souligner, et en profite pour délivrer à son fils sa part d’héritage maternel[10]. Ordonné prêtre en 1858, il devient vicaire de Saint-Germain-de-Charonne, et prend sa première cure en 1873 à Saint-Georges de la Villette. Pendant la guerre franco-prussienne, il s’était engagé comme aumônier militaire au fort d’Aubervilliers, ce qui lui vaudra quelques années plus tard une décoration pour conduite exemplaire devant l’ennemi[11].
La nouvelle paroisse de Saint-Georges de la Villette avait été créée dans un quartier populaire dans lequel la religion avait jusqu’alors été exclue ; l’église est intitulée en souvenir de Mgr Georges Darboy, fusillé par les communards[12], et l’abbé Caillebotte doit d’abord se charger de conduire les travaux de construction de l’église et du presbytère avant de pouvoir y officier. Il sollicite d’ailleurs ses proches pour le financement et l’installation des vitraux du chœur qui portent les différents monogrammes des membres de sa famille. C’est donc un ministère de reconquête, particulièrement délicat au moment où l’Église et l’État s’entendent pour élever un monument, le Sacré-Cœur, en souvenir et en hommage aux martyrs de la Commune.
G. Caillebotte - Le pont de l'Europe - 1876 © Petit Palais Genève - Jeune Homme au piano - 1876 - © Bridgestone Museum Tokyo
À la mort de Martial Caillebotte le père, en 1874, le rôle d’Alfred devient essentiel dans le bon déroulement de la succession. Rappelons tout d’abord que son père s’était remarié une nouvelle fois avec une parente d’Eugénie Séraphine Le Masquerier, Mlle Céleste Daufresne dont il avait eu trois fils, Gustave, René et Martial, les demi-frères de l’abbé.
Selon le droit français, son épouse devait hériter d’une simple part de ses biens et le reste devait être partagé entre les frères suivant des proportions différentes. Bien que moins intéressé que ses demi-frères, Alfred Caillebotte leur demande de laisser à leur mère, à disposition, la totalité de l’héritage, ce qu’ils acceptent sans difficulté. Il met ce sacrifice provisoire au compte de la religion et rétablit, ce faisant, une forme de justice, sachant que dans leur contrat de mariage, Martial Caillebotte n’avait pas favorisé sa troisième épouse[13].
Quatre ans, plus tard, Céleste Daufresne décède et cette disparition entraine plusieurs conséquences : les enfants Caillebotte décident de se séparer des propriétés de leurs parents, l’immeuble de la rue de Miromesnil et la propriété d’Yerres. Ils héritent également des placements de leur père et deviennent chacun millionnaire. C’est de cette époque surtout que datent les libéralités d’Alfred comme de Gustave.
L’église Notre-Dame-de-Lorette
En 1885, le prêtre du quartier de la Villette change de paroisse et devient en charge de Notre-Dame-de-Lorette, l’église du 9e arrondissement. Il suffit de considérer l’édifice et sa décoration intérieure, la plus belle de Paris[14], pour comprendre qu’il n’aura plus à défendre la religion auprès des pauvres mais s’il s’agit de sauver des âmes, dans un quartier qui a mauvaise réputation[15], son rôle de missionnaire et de défenseur de la religion, trouve toute sa justification. L’abbé Caillebotte ne perd d’ailleurs pas de temps pour se manifester et profite de son bien pour intervenir ou créer des fondations charitables. En 1886, il installe un nouvel orgue dans le chœur. C’est d’ailleurs pour lui l’occasion d’inviter Martial Caillebotte qui donne un concert dans l’église et présente un répertoire de ses œuvres. Il renouvellera cette expérience à plusieurs reprises.
L’année suivante, il crée une société immobilière au capital de 500.000 francs dont il est lui-même actionnaire à hauteur de 109.000 francs qui a pour ambition de construire des logements sociaux réservés aux plus démunis de sa paroisse[16]. Dans son testament, il laisse ce capital à son successeur. Le curé le plus riche de Paris ne cesse donc de manifester sa générosité à l’égard de ses ouailles. L’âge venant, le curé de Notre-Dame-de-Lorette se comporte parfois bizarrement, comme le rapporte l’édition du Matin en date du 19 octobre 1890 : « Il a une façon assez bizarre d’exercer son pouvoir discrétionnaire… il a semblé à l’auditoire abuser quelque peu de la parole… commander aux témoins (au cours d’un mariage) une série d’évolutions tout à fait insolites… »[17]
G. Caillebotte Peintres en bâtiment - 1877 - Collection particulière.
Lorsque Gustave Caillebotte meurt en 1894, c’est naturellement dans l’église Notre-Dame-de-Lorette qu’est célébré son service funèbre, devant une foule innombrable, ce qui n’a rien d’étonnant dans ce quartier d’artistes, même si le peintre a déserté Paris et le 9e arrondissement depuis plusieurs années (1887). L’année 1896 marque donc une dernière fois la réunion des frères Caillebotte dans l’église de leur ainé. Le 5 avril, Martial y donne une messe de Pâques qu’il vient de composer puis le 18 mai ont lieu les funérailles d’Alfred, mort quelques jours plus tôt, devant une assistance aussi nombreuse que recueillie. La presse évoque la disparition d’un grand pasteur, attaché au service de ses fidèles. Comme on a pu le constater, l’exercice de son ministère ne l’a pas empêché de rassembler aussi autour de lui ses frères, dans ce qu’ils avaient de meilleur.
Le curé de Notre-Dame-de-Lorette peut être considéré comme un acteur privilégié de son quartier ; à l’inverse, l’intérêt que ses frères ont porté au 9e arrondissement, ne fut que périphérique si l’on excepte les invitations auxquelles ils ont répondu. Lorsqu’en 1878, ils décident de quitter l’immeuble de la rue de Miromesnil, leur choix commun se porte sur un appartement du boulevard Haussmann puis ils déménagent pour la rue Scribe, proche de l’Opéra.
C’est des terrasses de ces deux appartements que l’artiste peint ces plongées sur les boulevards, si originales. Cette cohabitation ne dure qu’un temps, et Gustave décide de s’installer définitivement au Petit Gennevilliers, propriété qu’il a achetée avec son frère Martial mais qu’il est le seul à habiter. On ne peut donc prétendre qu’il fut un habitant fidèle de ce quartier, et curieusement qu’il n’en a jamais été l’illustrateur à l’instar de ces vedutistes du Paris moderne que furent de Nittis ou Raffaëlli, ce malgré les liens qui l’unissaient au premier, mais n’est pas Caillebotte qui veut. Le peintre pensait déjà à d’autres horizons.
Martial Caillebotte au piano.
Martial fut-il plus assidu que son aîné ? Avant d’y répondre, le rappel de son histoire, moins connue que celle du peintre, mérite d’être évoquée. Petit dernier de la fratrie, il est le troisième enfant de Céleste Daufresne et de Martial Caillebotte, un benjamin qui très tôt manifeste des talents précoces. Élève comme ses ainés
du lycée Louis-le-Grand, il y brille rapidement et reçoit quantité de distinctions.En 1872, il passe son baccalauréat avec succès et s’inscrit l’année suivante au Conservatoire national de musique, avec l’accord de son père. Il faut ici relever la mansuétude de ce dernier, dont on aurait pu croire qu’il oblige ses enfants à reprendre les mêmes activités que les siennes. Chacun put disposer de son libre choix, chose assez rare à l’époque pour être soulignée. À nouveau, il se fait remarquer et obtient des récompenses, tant en harmonie qu’en composition. À partir de 1876, l’année de la mort de René, Martial Caillebotte multiplie les hobbies, membre du Cercle de la voile, philatéliste et collectionneur de céramique, passions qu’il partage avec son frère Gustave mais il sait aussi se déterminer seul et lors de son mariage en 1887 devient un photographe amateur de grand talent.
Ses clichés qui ont été exposés au musée Jacquemart-André, montrent une réelle sensibilité pour les rendus atmosphériques et une empathie certaine pour le portrait de ses proches. Nombreuses sont les photographies qui nous montrent l’appartement de la rue Scribe, rempli de ses familiers, avec, dans les pièces officielles, les tableaux de son frère et les peintures de sa collection, et des prises de vue inattendues dans les pièces de service où l’on découvre ses domestiques dans leur travail, et même une vue de Marie Minoret, Madame Caillebotte son épouse, dans sa baignoire ! Si Martial Caillebotte fut un reporter inspiré dont on suit tous les étés les voyages tant en province qu’à l’étranger, il ne s’est jamais intéressé au territoire de son arrondissement.
Au total, on le voit, un bilan mitigé mais n’est-ce pas caractéristique d’une personnalité nomade et non sédentaire ? Son havre de la rue Scribe n’était qu’un abri provisoire qui le recueillait entre deux pérégrinations. Casaniers, les frères Caillebotte l’étaient peut-être, et finalement le choix de leurs habitations successives reste marqué par le souci de ne pas s’écarter trop loin du domicile parental et de leur premier cercle de relations sociales. Ils furent simplement rattachés au territoire du 9e arrondissement par les coutures.
Le cas de l’abbé Caillebotte reste différent mais il profita à sa façon d’une situation exceptionnelle et d’un urbanisme qui avait placé son église au cœur du nouveau quartier. Il est vrai qu’il sut véritablement l’animer.
G. Caillebotte - Vue de toits (effet de neige) - 1878 - © RMN Paris
Nicolas SAINTE FARE GARNOT
Conservateur honoraire du Musée Jacquemart-André.
[1] Anne Distel a organisé en 1994 la première grande rétrospective Caillebotte aux galeries du Grand Palais à Paris et à l’Art Institute de Chicago.
[2] Monet, Renoir et Pissarro ont bénéficié du soutien de Gustave Caillebotte, par l’achat de leurs œuvres, le paiement de leur atelier et des subsides qu’il leur prodiguait quand la nécessité s’en faisait sentir
[3] Ce côté touche à tout leur a longtemps nui. Pour Gustave, on répète encore qu’il arrêta de peindre pour se consacrer à la voile, ce qui est faux.
[4] Plusieurs de ces documents ont été montrés à l’occasion de l’exposition montée par le musée Jacquemart-André « Dans l’intimité des Caillebotte, peintre et photographe », Paris, 2011.
[5] La propriété est achetée en commun par Gustave et Martial en 1881, mais elle est occupée exclusivement par Gustave Caillebotte à partir de 1887. C’est également lui qui rachète les parcelles voisines et augmente la superficie des jardins
[6] Cette appréciation, rapportée par les descendants de la famille est sûrement exacte mais une lettre inédite de la belle-mère de Martial Caillebotte, adressée au peintre qu’elle invite cordialement, semble indiquer des relations plus apaisées.
[7] Jeune homme à sa fenêtre, huile sur toile, 116 x 80, signé et daté 1876, New York, collection particulière.
[8] Le Déjeuner, huile sur toile, 52 x 75, signé et daté 1876, Paris, collection particulière.
[9] Cette indication est apportée dans l’inventaire après décès d’Adèle Zoé Boissière (Archives nationales, minutier central des notaires, étude LVIII, liasse 750). Jean-Pierre Toussaint nous a par ailleurs communiqué l’acte de baptême de Léonie Caillebotte. Nous le remercions chaleureusement.
[10] Archives nationales, minutier central des notaires, étude LVIII, liasse 828.
[11] Document conservé par les descendants sous la forme d’un parchemin, (exposé à l’inauguration de la maison Caillebotte à Yerres).
[12] Le linteau du porche de l’église est décoré par un bas-relief représentant Saint-Georges terrassant le dragon, allusion explicite au rôle vengeur de l’Église et à l’extinction de toutes les hérésies.
[13] Extrait du testament de Martial Caillebotte et de son inventaire après décès (Archives nationales, minutier central des notaires, étude LVIII, liasse 905).
[14] Ce n’est pas le lieu de rappeler l’origine de cette paroisse et le concours auquel elle donna lieu ainsi que la contribution d’artistes, issus de l’atelier d’Ingres.
[15] L’intitulé de l’église suggère la fonction de refuge et de pardon accordé aux filles de mauvaise vie.
[16] Statut de la société immobilière créé par l’abbé Caillebotte le 24 novembre 1887(Archives nationales, minutier central des notaires, étude XXXV, liasse 536)
[17 Document que nous a aimablement communiqué Monique Patron que nous remercions chaleureusement.
Cet article a été publié dans le Bulletin XV - 2017 de l'association 9ème Histoire. L'iconographie a ici été enrichie.
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Dernière modification : 14/04/2018 • 12:00
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