Degas et le 9e
© F. Robert & D. Chagnas 2011 -2014 © 9e Histoire 2014
EDGAR DEGAS (1834-1917) ET LE 9e
Voilà un peintre qui n’a pratiquement jamais quitté le 9e, il y eut ses implantations, ses amis et l’opéra -d’abord Le Peletier, puis Garnier- principale source de son inspiration.
D’origine bourgeoise, grognon, acerbe et soupe au lait, il est né en 1834 au 8, rue St Georges dans une famille de banquier. Il demeura ou eut son atelier 77, rue Blanche (1874), 4, rue Frochot (1876) dans l'ancienne demeure d'Adèle Sabatier, soeur de la "Présidente", 19bis ou 21, rue Fontaine (atelier au fond de la cour où fut modelée la "danseuse de quatorze ans" en 1878), 17, cité Malesherbes, 21 rue Pigalle (1886), 23 rue Ballu (1890). Enfin, pendant 22 ans au 37, rue Victor Massé : aux troisième et quatrième étages habitation et atelier.
Grand amateur de peinture, il avait réuni dans son appartement une importante collection de tableaux de son époque : Delacroix, Ingres, Corot, Gauguin, Cézanne… Tout cela a été dispersé après la mort du peintre en 1917.
Degas autoportraits
En 1912, il avait été contraint de quitter la rue Victor Massé pour cause de démolition et de « passer dans le 18e ». Il y mourut au 6, boulevard de Clichy.
Il est très ami avec la famille Halévy qu’il fréquente au 22, rue de Douai, tout près de chez lui, jusqu’à l’affaire Dreyfus. Degas est en effet un virulent anti-dreyfusard : la rupture sera définitive.
Il est familier de l’hippodrome de Longchamp et peint chevaux et jockeys. Amateur d’opéras et de ballets, il fréquente les théâtres et on le voit après chaque représentation en gibus dans les coulisses. Il vient souvent aux répétitions, il adore les ballerines qui constituent l’un des grands thèmes de sa peinture.
Danseuses au foyer vers 1880
C’est un célibataire au verbe sec, à la répartie cinglante et un incorrigible « marieur », quitte à se fourvoyer : c’est lui qui a marié les deux filles Lerolle - les « jeunes filles au piano » de Renoir - et Julie Manet aux trois fils Rouart (seul le mariage de Julie Manet sera heureux)
Diminué, il disparaît pendant la guerre dans l’indifférence générale, on a d’autres sujets de préoccupation à cette époque. Suzanne Valadon est l’une des rares présences à ses côtés. Daniel Halévy écrit dans Pays Parisiens : « Un matin de 1917, un coup de téléphone m’avertit, Degas est mort… l’ombre, d’abord tombée sur ses yeux, tomba sur son esprit… Les parisiens connurent alors cet être singulier, cette canne tâtonnante dont le vieillard aidait ses pas »
Il est enterré au cimetière Montmartre sous la véritable orthographe de son nom« Edgar de Gas ».
Françoise ROBERT & Didier CHAGNAS
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Catégorie : - Personnalités
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